En se référant à l'Evangile de Luc, les membres de la CECA comparent la situation du pays à celle du paralytique qui, bien que vivant, était immobile et ne pouvait pas s'occuper de lui-même en raison de sa maladie.
Les maux de la colère, de la manipulation, du mensonge, de la destruction, de la violence, entre autres, paralysent la RCA et l'empêchent de "promouvoir les grandes valeurs de fraternité, de justice et de paix", disent les évêques et exhortent le peuple de Dieu en RCA à entretenir de bonnes relations et à mettre leur foi en Jésus à l'exemple du paralytique qui avait besoin de l'aide des autres et de la personne de Jésus-Christ pour se remettre sur pied.
"Aujourd'hui, nous avons besoin de rencontrer le Christ Rédempteur pour qu'il nous guérisse. L'amour de Dieu est la véritable force qui peut nous mettre sur pied et nous faire avancer", affirment les évêques dans leur message du 17 janvier.
Les paroles de pardon et de guérison que Jésus a adressées à l'homme paralytique apportent "la libération, la résurrection, la reconstruction humaine et une vie nouvelle", disent-ils.
"Dieu ne tolère pas que les gens tiennent les autres captifs ; Dieu aide ceux qui sont paralysés par la maladie et le péché à retrouver leur liberté de mouvement, à se lever, à prendre soin d'eux-mêmes et à servir Dieu et les hommes", soulignent les membres de la CECA.
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Faisant référence à l'exhortation apostolique post-synodale du Pape Benoît XVI, Africae munus, les évêques affirment que l'Afrique "a besoin de rencontrer le Christ qui guérit, relève et restaure la vraie dignité de tous ceux qui sont meurtris" et a besoin d'un "soutien multiforme pour se relever".
Pour aller de l'avant, les dirigeants de l'Église catholique en RCA appellent les citoyens à s'inspirer de la devise du pays : "Unité - Dignité - Travail" et du principe de "Zo-kwe-zo" (chaque être humain est une personne) du père fondateur Barthélemy Boganda.
"N'oublions pas que se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble assure le succès. Soyons unis pour toujours afin de sauver notre nation", ajoutent-ils.
Les évêques encouragent en outre les citoyens centrafricains à "faire usage du génie centrafricain par un travail honnête, organisé et courageux afin que les richesses de la nation profitent sans exception aux filles et aux fils de notre pays ainsi qu'au développement socio-économique de la nation tout entière".
Ils expriment l'espoir de voir les enquêtes de la Commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation (CVJRR) du pays, donner les résultats nécessaires et conduire à la découverte de vérités sur les événements et les tragédies de l'histoire de la nation.
"La reconstruction est une tâche de longue haleine qui exige de la détermination, de la patience et la participation de toutes les filles et de tous les fils de notre pays", disent les évêques, qui ajoutent : "Levez-vous ! Changeons notre mentalité, nos esprits et nos cœurs pour aller de l'avant".
Ils ajoutent : "Nous sommes conscients que la lutte pour notre liberté et la sauvegarde de notre souveraineté se poursuit. En effet, la République centrafricaine a le droit souverain de choisir librement ses partenaires et de réviser, voire de résilier les accords conclus avec certains États lorsque sa souveraineté est menacée".
"C'est pourquoi nous appelons à une diplomatie forte, constructive et bénéfique pour occuper une place respectée dans le concert des nations et mettre fin à tous les réseaux parallèles et mafieux de certains prédateurs. C'est à la République centrafricaine de faire le bon choix, non pas pour enrichir ses dirigeants, mais pour se développer", rappellent les évêques.
Ils disent et implorent en outre : "En vérité, l'amour reste la loi suprême du chrétien. Que cet amour se traduise en nous par la recherche du bien d'autrui, la solidarité, la bienveillance, le pardon, l'abnégation pour le bien commun".
"Que la Vierge Marie, Mère de Centrafrique, dirige nos pas et nous accompagne vers son Fils Jésus, Rédempteur et Prince de la Paix", implorent encore les membres de la CECA.