Il ajoute que les autorités compétentes ont été informées de la disparition du père Sanou et qu'elles "travaillent dur pour le retrouver".
L'évêque burkinabé demande ensuite à toute personne ayant des informations sur l'ecclésiastique disparu de les lui communiquer, ainsi qu'à la police locale ou à tout prêtre du diocèse.
Selon le Journal de Montréal, des habitants de Banfora ont trouvé le véhicule des prêtres abandonné sur la route, faisant craindre un enlèvement par les groupes armés opérant dans la région.
Le Burkina Faso, un des pays du Sahel, a été témoin d'attaques de groupes militants islamiques.
Les régions du nord et de l'est du Burkina Faso ont été les plus touchées par une offensive djihadiste menée depuis cinq ans par les insurgés qui comprennent l'État islamique du Grand Sahara (ISGS), le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM) et l'Islam Ansarul ces dernières années.
Les attaques qui ont également visé les églises et les fidèles chrétiens ont vu des chefs religieux assassinés dans le pays, tandis que certains ont été enlevés.
En mars 2019, le père Joël Yougbaré, curé de la paroisse de Djibo dans le diocèse de Dori au nord du Burkina Faso, a disparu alors qu'il se rendait à la paroisse après avoir célébré la messe dominicale à Bottogui. Il n'a pas encore été retrouvé.
En mai de la même année, un prêtre et cinq fidèles ont été tués lorsque des miliciens ont attaqué l'église de Dablo, dans le diocèse catholique de Kaya, où ils pratiquaient leur culte.
L'année dernière, les évêques du Burkina Faso ont exprimé leur inquiétude face à l'augmentation des cas d'insécurité dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, déclarant que la situation est "plus préoccupante que jamais".
Dans leur déclaration du 16 juillet 2020, les membres de la Conférence épiscopale du Burkina Niger (CEBN) ont exprimé leur inquiétude face à la situation d'insécurité qui empêche les clercs d'atteindre les fidèles.