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Burkina Faso: Un prêtre catholique porté disparu retrouvé mort, son évêque invite à la solidarité spirituelle

Feu Père Rodrigue Sanon dont le corps sans vie a été découvert jeudi 21 janvier dans la forêt classée de Toumousseni, à une vingtaine de kilomètres de Banfora. Photo de courtoisie Feu Père Rodrigue Sanon dont le corps sans vie a été découvert jeudi 21 janvier dans la forêt classée de Toumousseni, à une vingtaine de kilomètres de Banfora.
Photo de courtoisie

Le prêtre catholique exerçant son ministère dans le diocèse de Banfora au Burkina Faso, porté disparu depuis mardi 19 janvier, a été retrouvé mort dans une forêt, a annoncé l'Ordinaire du diocèse

"C'est avec une profonde tristesse que j'attire l'attention de tous sur le fait que le corps sans vie du Père Rodrigue Sanon a été retrouvé le 21 janvier 2021 dans la forêt protégée de Toumousseni, à une vingtaine de kilomètres de Banfora", déclare Mgr Lucas Kalfa Sanou.

Dans sa déclaration du jeudi 21 janvier obtenue par ACI Afrique, Mgr Sanou ajoute : "Tout en vous invitant tous à prier intensément pour le repos de son âme, restons confiants dans l'Amour miséricordieux du Seigneur".

En début de semaine, l'évêque burkinabé a annoncé la disparition du père Rodrigue, appelant à la prière "pour retrouver le prêtre disparu sain et sauf le plus rapidement possible".

"Le père Rodrigue Sanon avait quitté Soubaganyedougou pour Banfora afin de participer à une réunion mais il n'est jamais arrivé à destination", a déclaré Mgr Sanou dans un communiqué diffusé le 20 janvier.

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Selon le Journal de Montréal, des habitants de Banfora ont trouvé le véhicule du prêtre abandonné sur la route, faisant craindre un enlèvement par des groupes armés opérant dans la région située dans le sud-ouest du Burkina Faso.

Dans la déclaration du 21 janvier annonçant le décès du P. Rodrigue, Mgr Sanou dit : "Plus d'informations vous seront communiquées ultérieurement. »

"Par la miséricorde de Dieu, que l'âme de son serviteur Rodrigue Sanon repose en paix", implore le prélat dans sa déclaration.

Le Burkina Faso, un des pays du Sahel, a été témoin d'attaques de groupes militants islamiques.

Les régions du nord et de l'est du Burkina Faso ont été les plus touchées par une offensive djihadiste menée depuis cinq ans par les insurgés qui comprennent l'État islamique du Grand Sahara (ISGS), le Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM) et l'Islam Ansarul ces dernières années.

Plus en Afrique

L'année dernière, les évêques du Burkina Faso ont exprimé leur inquiétude face à l'augmentation des cas d'insécurité dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, déclarant que la situation est "plus préoccupante que jamais". 

Dans leur déclaration du 16 juillet 2020, les membres de la Conférence épiscopale du Burkina Niger (CEBN) ont exprimé leur inquiétude face à la situation d'insécurité qui empêche les clercs d'atteindre les fidèles.

Ils ont appelé à des efforts collectifs pour combattre l'insécurité, ajoutant : "C'est un défi à relever à tout prix ; c'est un défi pour la nation entière et nous devons mettre nos énergies en commun".