"Dieu a toujours eu une affection particulière pour l'humanité", soulignent les membres du GCBC en référence à la description de la miséricorde du pape François, ajoutant que le Carême est un "moment particulier pour se réconcilier avec Dieu".
Dans leur lettre signée par le président de la GCBC, Mgr Philip Naameh, les évêques du Ghana invitent les fidèles à profiter du temps du carême pour se réconcilier avec leurs semblables en disant : "Notre réconciliation avec Dieu est incomplète sans réconciliation avec nos semblables".
"Alors que nous jouissons de la miséricorde de Dieu, efforçons-nous d'être miséricordieux envers les autres ; ouvrons nos cœurs à toutes les personnes - nos familles, nos amis, nos frères, nos sœurs et même nos ennemis - blessées par nos paroles, nos actions et/ou nos omissions", lancent les évêques.
Ils ont invité le peuple de Dieu de la nation ouest-africaine à tendre la main aux moins fortunés de la société pendant le Carême en disant que "la miséricorde, qui est au cœur de la réconciliation avec les autres, implique aussi d'aider ceux qui sont dans le besoin".
"Nourrissons les affamés, donnons à boire aux assoiffés, habillons les nus, accueillons l'étranger, guérissons les malades, visitons les prisonniers, enterrons les morts, conseillons les douteux, instruisons les ignorants, admonestons les pécheurs, réconfortons les affligés, pardonnons les offenses, supportons patiemment ceux qui nous font du mal et prions pour les vivants et les morts", demandent instamment les membres du GCBC.
S'engager dans les œuvres de miséricorde corporelles et les œuvres de miséricorde spirituelles "sont des moyens plus profonds de se réconcilier les uns avec les autres", disent les évêques dans leur lettre de quatre pages intitulée "Ne vous conformez pas à ce monde, mais soyez transformés par le renouvellement de vos esprits, afin que vous puissiez discerner quelle est la volonté de Dieu - ce qui est bon, acceptable et parfait".
Ils invitent le peuple de Dieu au Ghana à se réconcilier avec la nature pendant le Carême, et profitent de cette période pour réfléchir aux actions qui nuisent à l'environnement telles que "le déversement aveugle de déchets et de déchets industriels, les activités de "galamsey", l'exploitation forestière, la déforestation, la pollution de l'eau et d'autres formes de dégradation écologique".
"La terre est notre maison commune. Pourtant, nous avons infligé à notre environnement naturel des dommages de divers types et degrés par notre utilisation irresponsable", déplorent les évêques et lancent un appel : "Traitons notre environnement de la manière même dont nous nous traiterons, car un environnement sain nous rend plus sain et plus heureux".
Ils ajoutent : "Résolvons nous à implorer la miséricorde de Dieu pour les péchés contre la création que nous n'avons pas reconnus jusqu'à présent et engageons nous de même à prendre des mesures concrètes en vue d'une conversion écologique, ce qui exige une reconnaissance claire de notre responsabilité envers nous-mêmes, nos voisins, la création et le Créateur. ”
Les membres de la GCBC affirment en outre que le temps du Carême est un moment propice à la promotion de la justice et de la paix car il "ne peut y avoir de véritable réconciliation là où l'injustice persiste".