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Le discours politique acrimonieux en Angola suscite l'inquiétude des évêques qui appellent à la retenue

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Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé (CEAST)

Les membres de la Conférence épiscopale d'Angola et de São Tomé (CEAST) appellent à la retenue dans un contexte de débats politiques marqués par l'acrimonie et les divisions en Angola.

Dans leur déclaration du lundi 1er mars, les évêques appellent à la retenue, affirmant que la baisse de qualité du discours politique menace l'unité nationale et la réconciliation dans la nation sud-africaine.

"Nous sommes préoccupés par la baisse de qualité du discours politique, qui menace de briser l'unité nationale, la réconciliation, la justice et la paix, qui ont été construites avec tant de sacrifices", déclarent les membres du CEAST dans leur message collectif à l'issue de leur assemblée plénière du 24 février au 1er mars.

Ils appellent à "la retenue, au respect mutuel, à un dialogue constructif et à un engagement renouvelé envers la Nation et l'éthique".

Tenue au Sanctuaire de Muxima, dans l'archidiocèse de Luanda, l'Assemblée plénière a vu les évêques délibérer sur les questions relatives à la solidarité avec les malades, en particulier ceux de COVID-19, l'Église comme servante des pauvres, la coexistence sociale et la nécessité d'une culture de la rencontre en Angola.

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Au cours de l'Assemblée plénière, les membres du CEAST ont également approuvé des propositions pour la création de trois autres diocèses en Angola, la création de l'Institut missionnaire de Mamã Muxima, et la tenue du deuxième Symposium international sur la pastorale biblique en septembre de cette année.

Ils ont également étudié le règlement intérieur des Scouts catholiques d'Angola ad experimentum pendant trois ans.

Dans leur déclaration, les membres du CEAST déplorent la "situation sociale et économique difficile que traversent de nombreuses familles angolaises".

"La situation sociale de notre pays continue de s'aggraver, avec des niveaux élevés de pauvreté, de faim, de chômage, une forte perte de pouvoir d'achat et la fermeture d'entreprises", déplorent les évêques.

"Le manque de pluie dans le centre et le sud du pays soulève une fois de plus le spectre de la faim", disent-ils encore et demandent aux "autorités compétentes de créer un plan d'urgence pour aider la population dans ces régions".

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Les chefs de l'Eglise expriment également leur "grave préoccupation" face à une apparente ruée vers l'exploration des hydrocarbures.

"Nous assistons, avec une grande et sérieuse inquiétude, à une course effrénée à l'exploration des hydrocarbures dans des zones sensibles telles que les parcs et les réserves naturelles, mettant en danger la biodiversité et la survie des populations", déclarent les membres du CEAST dans leur déclaration du 1er mars.

Ils ont ensuite exprimé leur soutien et leur solidarité avec les évêques de la province ecclésiastique de Saurimo, en condamnant les actes de violence qui ont entraîné la perte de vies humaines et d'autres violations des droits de l'homme dans la ville de Cafunfo.

Le 30 janvier, la répression des manifestants pacifiques à Cafunfo, dans la province de Lunda Norte, a entraîné la mort de dizaines de citoyens et fait plusieurs blessés, a indiqué Amnesty International.

Dans leur déclaration collective du 1er mars, les membres du CEAST disent qu'ils veulent "que la vérité soit établie et que ceux qui ont agi contre la loi soient tenus responsables".

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Les chefs de l'Eglise expriment en outre la nécessité de reprendre "la catéchèse pour les enfants dans tous les diocèses, mais avec des mesures préventives mises en place pour lutter contre la pandémie de COVID-19".