"Ils savent écrire et ils deviendront des personnes importantes à l'avenir. J'aime vraiment voir mes enfants aller à l'école", raconte Lydie en parlant de ses enfants qui fréquentent l'internat d'Ephphatha.
Une autre famille qui a bénéficié du soutien éducatif du JRS est celle de Julie, une réfugiée congolaise, mère de cinq enfants, dont deux filles ayant des difficultés cognitives.
Arrivée au Burundi en 2013 alors qu'elle était enceinte, Julie dit avoir "eu beaucoup de difficultés et de désespoir".
"Le JRS m'a directement soutenue dans ma recherche d'un centre éducatif spécialisé dans le handicap de mes filles et c'est ainsi que mes enfants ont été inscrits au centre Akamuri", dit Julie dans le rapport du 1er mars.
Elle ajoute : "Mes deux filles sont maintenant adolescentes et, malgré leur handicap, elles vont à l'école. Si elles n'étaient pas scolarisées et quelle que soit leur condition, elles seraient probablement exposées au viol et à d'autres types de harcèlement physique ou sexuel".
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Dans le rapport, Julie se fait l'écho des sentiments de Lydie sur le droit à l'éducation en disant : "Les enfants handicapés sont comme les autres enfants et ont les mêmes droits à l'éducation, à la vie et à la santé".
Les sentiments des deux réfugiées congolaises sont partagés par Noël Ntungwanayo, directeur de l'internat d'Ephphatha, qui estime que les élèves ayant des capacités différentes devraient pouvoir accéder à l'éducation, tout comme leurs homologues sans problèmes de santé.
Pour M. Ntungwanayo, l'éducation permettra non seulement aux enfants ayant des besoins spéciaux d'avoir accès à de meilleures opportunités dans la vie, mais elle leur permettra également de "commencer à comprendre le monde en communiquant".
Il dénonce le manque d'écoles adaptées aux élèves ayant des besoins spéciaux, un défi qui, selon lui, est la "principale difficulté" pour les familles ayant de tels enfants.
Dans son école, M. Ntungwanayo déclare que sur les plus de 120 élèves des sections d'internat et de jour, "la plupart d'entre eux viennent de familles vulnérables et certains n'ont pas les moyens de payer les frais de scolarité".
"Je voudrais remercier tous ceux qui soutiennent ces élèves réfugiés et d'autres Burundais vulnérables en payant les frais de scolarité et d'autres matériels", a déclaré le directeur de l'internat d'Ephphatha, cité dans le rapport du JRS du 1er mars.
Il ajoute : "Je lance un appel sincère aux autres bienfaiteurs pour qu'ils suivent cette voie et aident ces enfants".
Fondée en novembre 1980 par le père jésuite Andrew Arrupe, la mission du JRS est "d'accompagner, de servir et de défendre les réfugiés et les autres personnes déplacées de force, afin qu'ils puissent guérir, apprendre et déterminer leur propre avenir".
ACI Afrique a adapté cet article à partir du rapport du JRS Grands Lacs du 1er mars.