"Nous dénonçons le manque de contrôle sur les mouvements migratoires (internes et externes) dans nos territoires", ajoutent les membres de l'ASSEPKIS.
Ils ajoutent : "L'absence de politique d'accueil et d'intégration des réfugiés centrafricains, sud soudanais et autres est souvent la cause de la souffrance des populations locales, car ces groupes de migrants semblent être protégés par certaines autorités nationales et provinciales".
Les dirigeants de l'Eglise catholique condamnent également "l'inertie des services de l'Etat dans les zones de conflit, alors qu'ils étaient censés rassurer la population qu'ils sont appelés à assurer la sécurité".
"Nous avons l'impression que ces services, ainsi que les autorités locales, passent des accords avec des groupes armés et des agresseurs contre la population pacifique qui ne peut plus vaquer à ses occupations", déplorent les membres de l'ASSEPKIS dans leur déclaration du 8 mars.
Ils ajoutent : "Le dysfonctionnement de ces services aggrave certains conflits entre les populations, notamment le conflit foncier, qui devient récurrent entre certaines ethnies dans nos provinces administratives, ce qui démontre d'une certaine manière l'impuissance et la faiblesse de l'Etat". "Cela conduit souvent à des morts multiples parmi nos populations, ce que nous déplorons, car la vie humaine semble être méprisée, même si elle est sacrée par nature", affirment les évêques dans leur déclaration de quatre pages.
"Toutes ces situations d'instabilité dans nos communautés alimentent la cruauté et cultivent la haine entre des populations qui ont toujours vécu et sont appelées à vivre ensemble", dénoncent les évêques dans leur déclaration intitulée "Qu'avez-vous fait de votre frère ?
Ils poursuivent en présentant "leurs condoléances aux diocèses qui ont perdu certains agents pastoraux, ainsi qu'aux familles qui ont perdu les leurs dans des situations tragiques et parfois dans des violences inexplicables".
"Notre compassion s'adresse également aux communautés chrétiennes qui ne peuvent plus travailler pacifiquement pour l'annonce de l'Evangile en raison de l'insécurité qui règne dans certaines paroisses, où le déplacement de populations est monnaie courante, ainsi que du pillage des paroisses et des presbytères", ajoutent-ils.
Pour aller de l'avant, les membres de l'ASSEPKIS demandent aux autorités de "s'engager à mettre fin au phénomène des groupes armés et à assurer la sécurité des personnes et de leurs biens".
Ils invitent en outre les autorités à "travailler à l'amélioration de la situation socio-économique de la population en entretenant les routes et en sécurisant la navigation fluviale pour le bien de notre peuple".