Johannesburg, 15 mars, 2021 / 8:10 (ACI Africa).
Les membres de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) ont exprimé leur choc suite au meurtre par la police d'un passant au milieu des manifestations d'étudiants dans une université locale la semaine dernière.
Mthokozisi Ntumba, 35 ans, aurait été touché par une balle perdue le 10 mars alors qu'il quittait une clinique dans le cadre des manifestations des étudiants de l'université sud-africaine Wits, située dans l'archidiocèse de Johannesburg, au sujet des frais de scolarité.
Dans une déclaration publiée lundi 15 mars, les dirigeants de la Commission Justice et Paix (JPC) de la SACBC affirment que les membres de la Conférence des trois nations sont "profondément choqués par l'événement tragique et la perte de vies humaines" survenus le 10 mars.
"Jusqu'à ce que le gouvernement trouve la volonté politique d'imposer des changements profonds dans l'éthique du maintien de l'ordre dans notre pays, d'autres décès de ce type sont inévitables", déclarent les membres de la SACBC dans la déclaration signée par le président de la JPC, Mgr Victor Phalana.
Selon les évêques catholiques du Botswana, d'Afrique du Sud et du Swaziland qui constituent la SACBC, "Mthokozisi Ntumba rejoint une longue liste de personnes, de loin la majorité des hommes noirs, tuées ou assassinées par le SAPS (South African Police Service). Depuis Andries Tatane il y a dix ans à Ficksburg et les 34 morts à Marikana en 2012 jusqu'à la fusillade de Petrus Miggels à Uitsig, au Cap, au début du confinement l'année dernière."