Beira, 20 mars, 2021 / 9:24 (ACI Africa).
Un archevêque du Mozambique a, dans une déclaration, exprimé ses inquiétudes quant à l'interdiction du culte public dans ce pays d'Afrique australe, affirmant que la mesure prise contre la prévention du COVID-19 cause des dommages "bien plus importants" à la société.
"La fermeture des lieux de culte peut servir à prévenir une éventuelle contamination des fidèles qui vont prier, mais les dommages qu'elle cause à la société dans la lutte contre cette pandémie sont bien plus importants", déclare Mgr Claudio Dalla Zuanna de l'archidiocèse de Beira dans son communiqué diffusé dimanche 14 mars.
Si la suspension du culte public au Mozambique est considérée comme une mesure facile, sans coût économique, Mgr Zuanna estime que cette restriction "a peu d'efficacité du point de vue de la prévention, mais elle nous fait croire que nous faisons des pas importants en réalisant peut-être que nous affaiblissons notre société en la privant de son âme."
L'Ordinaire local de Beira explique : "En étouffant la dimension spirituelle et en empêchant la manifestation de la religiosité dans la vie du citoyen, on enlève un élément irremplaçable à Dieu, à la solidarité avec la communauté et à son alimentation."
"La sécularisation de la société, qui fait de la manifestation religieuse quelque chose de marginal et de réservé à la sphère privée, répond-elle au bien du peuple ou aux agendas de quelques donateurs et agences internationales ?" pose l'archevêque de 62 ans.