Né en 1696, il a pratiqué le droit civil pendant huit ans avant de devenir prêtre. Il a ensuite beaucoup écrit dans le domaine de la théologie morale, en plus de ses écrits de dévotion sur le Saint-Sacrement et la Vierge Marie.
Parmi les prières composées par Liguori figure l'Acte de communion spirituelle, que le pape François a recommandé aux gens de prier lorsque le blocage dû au coronavirus les empêche de pouvoir assister à la messe.
Dans sa lettre, le pape a également cité les "Œuvres ascétiques" de Liguori, dans lesquelles le saint a écrit que "le paradis de Dieu ... est le cœur de l'homme".
"La formation des consciences pour le bien semble être un objectif indispensable pour chaque chrétien. Donner de l'espace aux consciences - un lieu où résonne la voix de Dieu - afin qu'elles puissent mener à bien leur discernement personnel dans le concret de la vie est une tâche formatrice à laquelle nous devons rester fidèles", a déclaré le pape.
Le pape François a décrit Liguori comme un "modèle de rayonnement missionnaire pour toute l'Église", qui montre comment "rapprocher les consciences du visage accueillant du Père."
"Comme saint Alphonse, nous sommes appelés à aller à la rencontre des gens comme une communauté apostolique qui suit le Rédempteur parmi les abandonnés. Cette main tendue à ceux qui n'ont pas d'aide spirituelle aide à surmonter l'éthique individualiste et à promouvoir une maturité morale capable de choisir le vrai bien. En formant des consciences responsables et miséricordieuses, nous aurons une Église mature, capable de répondre de manière constructive aux fragilités sociales, en vue du royaume des cieux", a-t-il écrit.
Le pape a déclaré que Liguori "a offert des réponses constructives aux défis de la société de son temps, à travers l'évangélisation populaire, indiquant un style de théologie morale capable de tenir ensemble le besoin de l'Évangile et les fragilités humaines."
"La théologie morale ne doit pas avoir peur d'accueillir le cri des plus petits de la terre et de le faire sien. La dignité des personnes fragiles est un devoir moral qui ne peut être éludé ou délégué. Il est nécessaire de témoigner que le droit est toujours synonyme de solidarité", a déclaré le pape François.
"Je vous invite, comme l'a fait saint Alphonse, à aller à la rencontre des frères et sœurs fragiles de notre société. Cela implique le développement d'une réflexion théologique morale et d'une action pastorale, capable de s'engager pour le bien commun qui a ses racines dans la proclamation du kérygme [annonce de l'Évangile], qui a une parole décisive pour la défense de la vie, envers la création et la fraternité. "