"En tant qu'Eglise, nous avons négocié avec le gouvernement depuis l'augmentation des frais d'immigration, où un permis temporaire pour les prêtres missionnaires, les sœurs et les bénévoles laïcs coûtera 21 210 kwacha (961 dollars US), contre 3 230 kwacha (146 dollars US) auparavant, et le permis de renouvellement coûtera désormais 18 550 kwacha zambiens (840 dollars US), contre 2 200 kwacha (100 dollars US) auparavant", dit-il.
L'évêque poursuit en soulignant le travail des missionnaires qui "endurent des difficultés pour fournir des soins pastoraux à de nombreux Zambiens dans le besoin" dans les zones rurales du pays et note qu'"une meilleure et durable autonomisation de l'Église serait de l'exempter du paiement de frais élevés sur les questions d'immigration ainsi que d'autres formes de taxes".
"Dans la mesure où nous avons besoin de ces fonds pour gérer les affaires de l'Église, nous demandons humblement au gouvernement de considérer ce qui précède comme une forme d'autonomisation qui allégera le fardeau de nos concitoyens", déclare l'évêque Lungu dans la déclaration en six points.
Acheminer les fonds vers les causes suggérées "sera une autre forme d'autonomisation de l'Église, en gardant à l'esprit que ces mêmes citoyens, nos membres, sont directement responsables du soutien de l'Église et de son clergé", réitère-t-il.
"Compte tenu de ce qui précède et à la lumière de la décision de la ZCCB, je souhaite demander aux institutions ou organisations catholiques, aux paroisses ou aux mouvements laïcs du diocèse de Chipata de ne pas accéder à ces fonds par l'intermédiaire du ministère de l'Orientation nationale et des Affaires religieuses ou par d'autres moyens", a déclaré Mgr Lungu.
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Il exprime sa reconnaissance pour la générosité de "tous les amis du temps qui ont été si généreux tout le temps pour soutenir notre église locale, que ce soit pendant ou en dehors de la période électorale" et les encourage à continuer.
Il poursuit en mettant en garde le peuple de Dieu sous sa responsabilité pastorale contre "ces dons, qui sont suivis par des caméras et des discours et qui apparaissent soit sur le diffuseur national, soit sur des médias privés, souvent avec des connotations politiques."
"Il convient également de noter que nous devons éviter de solliciter certains financements tout en capitalisant sur la campagne de générosité des visiteurs, en particulier lors des rassemblements liturgiques", ajoute-t-il.
Il ajoute, en faisant référence à l'Évangile selon Saint Marc, "Bien que nous ayons besoin de fonds pour gérer les affaires de l'église, notre Seigneur ne nous permettra pas de nous noyer dans les mers des défis du COVID-19 mais avec Lui à bord, le temps du calme arrivera sûrement comme l'aube d'un nouveau jour."
"Laissez votre conscience bien informée et formée, qui est la voix de Dieu, être votre dernier consultant sur ce qu'il faut faire en ce qui concerne le bien-être de notre peuple, indépendamment de l'affiliation politique et religieuse", dit Mgr Lungu.