Le Rapport sur la liberté religieuse dans le monde (RFR) 2021 publié par l'organisation caritative pastorale Aide à l'Église en détresse (AED) International a classé la Somalie à la 23e place parmi 62 pays où les violations de la liberté religieuse sont "les plus intenses".
" Alors qu'en principe la constitution de la République fédérale de Somalie garantit la liberté de religion, celle-ci est sévèrement limitée dans la pratique en raison de la forte pression sociale pour adhérer à l'islam sunnite ; cela rend les minorités religieuses vulnérables au harcèlement et à la marginalisation ", ont déclaré les responsables de l'ACN dans le rapport du 20 avril.
Ils ont ajouté, à propos de la Somalie, que "les perspectives en matière de droits de l'homme, y compris la liberté de religion, sont sensiblement négatives dans un avenir prévisible."
Dans le contexte de la guerre civile somalienne qui a débuté en 2009, l'Église a tendu la main aux personnes touchées par le biais de Caritas Somalia, "qui travaille au niveau social en fournissant une assistance à la population en difficulté, en particulier aux groupes les plus faibles comme les enfants et les femmes", indique le rapport du 29 avril.
Le rapport qui a été publié par AgenziaFides, le service d'information de Propaganda Fide, indique en outre que les responsables de Caritas Somalie sont allés à la rencontre d'environ 3 500 personnes au Puntland, la partie nord-est du pays, qui ont été touchées par le cyclone Gati en 2020.
"L'intervention n'a pas été facile car elle a été menée dans une zone où la présence des djihadistes est forte", indique le rapport du 29 avril en faisant référence au travail de Caritas Somalie au Puntland.
Dans la République autoproclamée du Somaliland, que la communauté internationale considère comme faisant partie de la Somalie, Caritas Somalie qui opère sous le nom de Caritas Naxariis (Mercy) "travaille sur un projet éducatif pour 35 enfants déplacés".
Avec la pandémie de COVID-19, les responsables de l'agence de développement et d'aide humanitaire du pays sont allés à la rencontre des habitants des régions de Mogadiscio, Garowe et Bosaso avec des programmes éducatifs pour prévenir la propagation du coronavirus.
"Opérer en Somalie n'est pas facile. La situation politique est très complexe", déclare Mgr Bertin et explique : "Nous avons devant nous un pouvoir central, qui tente de refaire surface et de s'affirmer, qui fait face à des États fédéraux qui, à leur tour, tentent de faire entendre leur voix."
L'évêque d'origine italienne explique : "En fait, cette confrontation a immobilisé le pays. La situation politique somalienne est influencée par les intérêts des acteurs régionaux et internationaux. Le prix de cette situation est l'instabilité payée par la population civile."