Parmi les autres implications difficiles, citons "les restrictions sanitaires, les règles de prudence, les soins hospitaliers, les communiqués publics mais aussi les messages de toutes sortes des uns et des autres sur les réseaux virtuels, dont certains véhiculent des fake news, d'autres sont teintés d'"intoxication", d'autres encore expriment des opinions qui peuvent friser les théories du complot et autres conspirations."
Les églises et autres lieux de culte de l'île Maurice sont restés fermés pendant la majeure partie des célébrations de Pâques, suite à l'annonce faite par le premier ministre du pays, Pravind Kumar Jugnauth, le 1er avril, selon laquelle les lieux de culte ne pouvaient accueillir que cinq personnes au maximum.
Dans leur déclaration du 30 avril, les chefs religieux affirment qu'ayant tiré les leçons des expériences passées de la propagation du coronavirus, du confinement et des écarts sociaux qui se sont manifestés parmi la population, le Conseil des religions conservera sa responsabilité de pousser les autorités à faire en sorte que la population bénéficie des services de santé et de l'amortissement économique dont elle a besoin.
Les autorités publiques, selon la direction de l'organisme religieux de l'île Maurice, devraient s'occuper des personnes infectées par le virus et de celles qui sont en quarantaine afin de s'assurer qu'elles bénéficient de bons services.
Les autorités, disent les chefs religieux, doivent être prêtes à gérer les quarantaines et à effectuer, avec beaucoup de persévérance, la recherche des contacts afin de contenir la menace dans la population.
Dans ce cas, les autorités publiques comprennent le gouvernement mauricien, les dirigeants politiques, les services de santé, y compris les fonctionnaires du ministère de la santé et du bienêtre, les médecins, les ambulanciers, le personnel des hôpitaux, des cliniques et des dispensaires.
"Ne manquons pas d'inclure ici tous les autres secteurs de la fonction publique, les fonctionnaires des autres ministères et les employés des organismes parapublics", disent les membres du Conseil des religions de Maurice, et ajoutent : "Nous devons reconnaître et saluer leur sérieux et leur efficacité, et nous ne pouvons que les remercier chaleureusement pour tout leur dévouement civique."
Le Conseil, qui est actuellement dirigé par le père Philippe Goupille du diocèse catholique de PortLouis, à Maurice, rassemble les chrétiens, les bahaïs, les bouddhistes, les hindouistes et les musulmans afin de promouvoir l'harmonie et de s'engager dans des activités de construction de la paix au sein de la population.
Dans leur déclaration du 30 avril, les chefs religieux expriment leur reconnaissance aux organismes non gouvernementaux dont le patriotisme et la détermination ont, selon eux, été importants dans la gestion des effets du confinement du COVID-19 dans le pays.
Ils expriment également leur sympathie aux familles qui ont perdu leurs proches dans cette pandémie ravageuse.