Dans leur déclaration collective, les membres de la CCG et du GCBC dénoncent l'exploitation minière illégale, affirmant que cette pratique, également connue sous le nom de "galamsey", se poursuit malgré les efforts déployés pour y mettre fin.
"Lors de nos diverses visites pastorales et sociales dans certaines localités, nous constatons la destruction des forêts et l'abattage des cultures de rente aux fins du galamsey", déclarent les responsables ecclésiastiques, avant d'ajouter : "La menace du galamsey a pollué nos terres (sols) et nos plans d'eau avec des produits chimiques comme le mercure, le chlore, le cyanure et l'arsenic (qui sont nocifs pour l'homme)."
Ils appellent le gouvernement ghanéen, les agences et institutions concernées et les membres du public à "faire preuve d'audace et de courage pour soutenir la campagne contre l'exploitation minière illégale".
"Nous exigeons que tout individu, membre des services de sécurité, politicien ou chef dont on découvre qu'il travaille à contrecarrer la lutte contre l'exploitation minière illégale subisse toute la rigueur de la loi", ajoutent-ils.
Ils encouragent les chefs religieux à "poursuivre leur plaidoyer contre l'exploitation minière illégale" et exhortent les chefs traditionnels à "user de leur autorité pour interdire le galamsey dans leurs juridictions afin d'éviter toute nouvelle destruction de nos ressources naturelles".
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Les dirigeants plaident en faveur du projet "Green Ghana" lancé par le président du pays pour planter cinq millions d'arbres, affirmant que cette initiative "a le potentiel d'inverser la terrible perte de notre couverture forestière tout en contribuant à atténuer l'impact du changement climatique au Ghana".
Les membres du CCG et du GCBC se disent en outre préoccupés par la non-adhésion de certains Ghanéens aux protocoles COVID-19.
"Nous souhaitons lancer un appel à nos concitoyens pour qu'ils observent religieusement tous les protocoles d'hygiène du COVID-19. Restons tous en sécurité en portant nos masques faciaux, en observant une distance sociale, en nous lavant régulièrement les mains à l'eau courante avec du savon et en utilisant fréquemment le désinfectant pour les mains", demandent-ils.
Le gouvernement doit faire tout son possible pour "obtenir les vaccins nécessaires pour les différents groupes cibles de la nation comme prévu et pour assurer la deuxième dose pour ceux qui ont eu leurs premières vaccinations pour compléter le processus", disent les chefs d'église.
"Nous pensons que la vaccination est un acte de bon voisinage, qui est une marque de bonne spiritualité chrétienne. Lorsqu'on accepte le vaccin, on ne se protège pas seulement de la maladie, mais on protège aussi les autres en arrêtant la transmission", expliquent-ils, encourageant tous les Ghanéens à "se faire vacciner le moment venu".
Dans la perspective du recensement de la population et des logements (PHC) de 2021, prévu du 28 juin au 11 juillet au Ghana, les dirigeants de la CCG et du GCBC "appellent humblement tous les citoyens de notre pays à se rendre disponibles pour le comptage".
"Nous appelons tous les chrétiens à ne pas fuir le recensement, mais à le considérer comme une occasion d'exercer leur responsabilité civique et de contribuer à la planification du développement de la nation", déclarent-ils.
Ils assurent à tous les Ghanéens qu'ils ont l'intention de "poursuivre nos activités d'éducation publique, de plaidoyer chrétien et de prières pour la paix, l'harmonie et la justice au Ghana".
"Ce faisant, nous continuerons à être non partisans et à être guidés par les principes de la Sainte Bible. Nous souhaitons bonne chance à tous les Ghanéens au nom de notre Seigneur Jésus-Christ", affirment les membres de la CCG et du GCBC dans leur déclaration collective du 7 mai.