Le responsable de l'organisation de paix et de bienfaisance, qui apporte un soutien humanitaire aux réfugiés déplacés dans l'archidiocèse catholique de Nampula et le diocèse de Pemba, a ajouté : "Les habitants de Cabo Delgado se demandent pourquoi ils ne sont pas autorisés à entrer en Tanzanie alors que les insurgés ont été repérés entrant dans le pays en toute impunité.
Apparemment, les autorités tanzaniennes laissent passer les militants sans aucun obstacle."
Le responsable de l'institut de paix qui suit l'évolution du conflit mozambicain a déclaré à ACI Afrique que les civils de l'attaque de Palma qui ont tenté d'entrer en Tanzanie ont été refoulés.
De peur de retourner dans la ville qui avait été prise par les militants, les gens se sont installés à la frontière du Mozambique et de la Tanzanie.
"C'est déconcertant quand on sait que Palma se trouve à une quinzaine de kilomètres seulement de la frontière entre le Mozambique et la Tanzanie. Ces personnes auraient été en sécurité en Tanzanie, mais l'entrée leur a été refusée et le HCR (l'agence des Nations unies pour les réfugiés) est au courant de cette situation", déclare le directeur du DHPI.
Dans l'entretien accordé le 12 mai à ACI Afrique, le fonctionnaire déclare que les spéculations qui circulent à Cabo Delgado au sujet de ce qui a été qualifié de "lien entre la Tanzanie et l'insurrection" pourraient toutefois être infondées.
"Rien ne prouve que la Tanzanie soit liée à l'insurrection de quelque manière que ce soit. En fait, la Tanzanie a également souffert aux mains des insurgés qui ont lancé plusieurs attaques dans certaines villes du sud du pays", déclare M. Viljoen.
Il explique que l'inaction de la Tanzanie dans la crise actuelle au Mozambique peut être attribuée au manque de capacité du pays à combattre les militants.
Le responsable du DHPI appelle toutefois le gouvernement du pays d'Afrique de l'Est à se montrer plus accueillant envers les réfugiés fuyant la violence à Cabo Delgado, en déclarant : "Les autorités tanzaniennes ne devraient pas refuser l'entrée aux civils sans défense qui cherchent la sécurité de l'autre côté de la frontière. Le HCR devrait également intervenir rapidement pour mettre en place des camps pour les personnes déplacées une fois qu'elles auront été acceptées en Tanzanie."
Il appelle également le gouvernement tanzanien à renforcer la sécurité dans les régions du sud du pays au lieu de laisser la région devenir le repaire des insurgés.