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La Commission épiscopale nouvellement établie au Burkina Faso « sera la voix des sans-voix »

Mgr Alexandre Yikyi Bazié (à droite), l'Ambassadeur Ingo Herbert (au centre) et Adegbola Fasutin Adeye (à gauche) coupant le ruban d'inauguration du nouveau siège du CJP-Burkina à Ouagadougou le mardi 3 décembre 2019 - CJP-Burkina Mgr Alexandre Yikyi Bazié (à droite), l'Ambassadeur Ingo Herbert (au centre) et Adegbola Fasutin Adeye (à gauche) coupant le ruban d'inauguration du nouveau siège du CJP-Burkina à Ouagadougou le mardi 3 décembre 2019 -
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La Commission Justice et Paix (CJP) de la Conférence épiscopale du Burkina Faso et du Niger s'est fermement engagée à défendre les droits des pauvres et des opprimés en promouvant l'unité et la solidarité de la population dans un contexte où les attaques terroristes visant les chrétiens, y compris ceux rassemblés pour le culte, se multiplient.

« Plusieurs fois, sur notre continent en particulier, il y a des situations où, malheureusement, des innocents sont écrasés, leurs droits sont bafoués. Cette commission veut être la voix des sans-voix. Elle veut parler au nom des faibles », a déclaré Mgr Alexandre Yikyi Bazié, évêque auxiliaire de Koudougou, lors de l'inauguration du nouveau siège du CJP au Burkina Faso, mardi 3 décembre.

« Nous nous engageons à travailler ensemble, unis et responsables, avec toutes les institutions qui travaillent dans ce sens. Ensemble, nous voulons revitaliser le processus, parce qu'aujourd'hui le Burkina Faso en a plus que jamais besoin », a ajouté l'évêque qui dirige la Commission épiscopale Justice et Paix.

Au cours de l'événement, le prélat burkinabé a souligné l'importance d'avoir une approche multi agences dirigée par l'Église pour la sauvegarde des droits de tous les peuples: « Cette coopération pourrait aussi se faire au sein de l'Église par la création d'une commission pour la prévention et la gestion des conflits et un laboratoire scientifique pour la vérité et la paix ».

Le CJP du Burkina Faso est devenu autonome en 2003 après avoir fait partie de l'Organisation catholique pour le développement et la solidarité (OCADES) pendant des années.

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Le siège nouvellement inauguré de la Commission est situé au Centre national Paul Cardinal Zoungrana dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.

Selon Mgr Bazié, le nouveau siège de la CJP permettra à la Commission de remplir ses missions de manière plus compétente et plus efficace.

« Nous nous réjouissons aujourd'hui d'avoir ce joyau qui nous permettra de mieux nous organiser pour atteindre nos objectifs », a dit le prélat et a ajouté : « C'est un bâtiment qui a essayé de s'adapter au climat, et qui veut aussi être un exemple de bâtiment construit avec moins de dépenses que les autres infrastructures. »

Construite grâce au soutien de l’Organisation des évêques catholiques allemands pour la coopération au développement, Misereor, la bénédiction de la structure a eu lieu mardi en présence de l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Burkina Faso, Ingo Herbert, et le pionnier président de la Commission, Mgr Thomas Kaboré, évêque émérite de Kaya.

Adegbola Fasutin Adeye, représentant de Misereor à l'événement, a noté l'intérêt de son organisation pour la protection de l'environnement qui a inspiré la proposition d'utiliser des matériaux locaux pour la construction de la structure.

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« La terre ne ment pas. Les agriculteurs témoignent. Les maçons aussi. Et puisque la terre ne ment pas, ne mentons pas à la terre ou/et avec elle non plus. Nous devrions construire nos structures avec des matériaux respectueux de l'environnement », a déclaré M. Adeye.

Au cours de l'inauguration, une minute de silence a été observée à la mémoire des 14 personnes tuées le dimanche 1er décembre lors de l'attaque d'une église protestante à Hantoukoura, un village de l'est du Burkina Faso.