Mgr Paluku lance un appel au soutien des victimes de ces attaques en déclarant : "Nous avons besoin de centres où les gens peuvent aller pour une thérapie. Beaucoup de personnes sont traumatisées."
Depuis des décennies, la région orientale de la RDC, riche en ressources naturelles, est en proie à de violentes attaques qui seraient le fait de soldats du groupe rebelle des Forces démocratiques alliées (ADF).
AED rapporte que "les conflits ethniques, les déplacements démographiques et l'accès aux matières premières" sont des facteurs importants qui alimentent la crise dans l'Est de la RDC. Les attaques ont entraîné un déplacement interne massif des populations.
Mgr Paluku aurait déclaré que la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) estime que plus de 6 000 personnes ont été tuées à Beni depuis 2013 et plus de 2 000 à Bunia pour la seule année 2020.
"En outre, il y a au moins 3 millions de personnes déplacées et environ 7 500 personnes ont été enlevées", a déclaré l'évêque congolais.
Au début du mois, la direction de AED indiqué que depuis le début du mois d'avril, une vague de protestations, parfois violentes, a secoué la RDC, les participants aux manifestations demandant la fin de l'insécurité.
Justifiant les protestations, Mgr Paluku aurait déclaré dans le rapport du 3 mai : "Vous ne pouvez pas demander aux gens qui sont massacrés comme des animaux de se taire et de ne rien faire. Ils ont tout à fait le droit de demander la sécurité, tout à fait le droit de demander la liberté. Nous demandons simplement que cela se fasse dans le respect de la loi, pacifiquement et sans violence."
Dans le rapport de l'AED du 3 mai, Mgr Sikuli a décrit l'insurrection islamiste comme un "chemin vers l'islamisation, également visible dans la prolifération des mosquées".
L'évêque, qui est à la tête du diocèse de Butembo-Beni en RDC depuis août 1998, a déclaré que ceux qui sont derrière la persécution des chrétiens ont "un grand projet d'islamisation ou d'expulsion des populations locales".
Interrogé sur la raison pour laquelle il a parlé d'islamisation alors que les personnes impliquées dans les enlèvements et les attaques dans la région font partie de l'ADF, un groupe rebelle qui ne se revendique pas comme une entité islamiste, l'évêque a répondu : "Tous ceux qui ont été enlevés par ces groupes terroristes et qui en sont sortis vivants rapportent la même chose."