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«Lancement réussi de la campagne de paix», rapporte le rapport des prélats du Cameroun sur la mission de sensibilisation

Le Cardinal Christian Tumi (à gauche) et Mgr Andrew Nkea Fuanya (à droite) travaillent à apporter la paix dans les régions troublées du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun. - Domaine Public Le Cardinal Christian Tumi (à gauche) et Mgr Andrew Nkea Fuanya (à droite) travaillent à apporter la paix dans les régions troublées du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun. -
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Deux prélats catholiques, le cardinal Christian Tumi et l'évêque Andrew Nkea, qui ont récemment dirigé une délégation de paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun en vue de sensibiliser les citoyens aux propositions faites lors du Dialogue national fin septembre début octobre, ont qualifié leur mission de « réussite » et « bon départ ».

« Nous pensons que le lancement de la campagne de paix a été un succès. Nous ne disons pas que c'était parfait, mais c'était un bon début et tout le monde attend qu'on en fasse plus », a déclaré le cardinal Tumi aux médias d'État après avoir présenté le rapport de leur mission au Premier ministre, Joseph Dion Ngute, dans la capitale du pays, Yaoundé, le mercredi 4 décembre.

« Nous avons été envoyés pour proposer à la population et à ceux qui vont expliquer aux populations des différentes divisions l'importance de la paix pour tout ce qui doit être fait. Sans la paix, rien ne peut être fait », a expliqué le cardinal Tumi, qui a conduit la délégation dans la région du Nord-Ouest.

L'archevêque émérite de Douala a exprimé certaines des questions que se posaient ceux qu'il avait rencontrés au cours de sa mission : « La population voulait connaître le contenu du statut spécial du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. »

Faisant référence à l'absence de divulgation sur le contenu du Dialogue national controversé qui s'est présenté au cours de sa mission, le cardinal camerounais a fait remarquer : « Nous espérons que le contenu sera communiqué au peuple le plus tôt possible - ce qui fera la différence entre le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et les autres régions du Cameroun, car il existe des différences coloniales et culturelles dont nous avons hérité. ”

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De son côté, Mgr Andrew Nkea, évêque du diocèse de Mamfé, qui a conduit la délégation dans la région du Sud-Ouest, a déclaré : « Il était très important pour nous de constater que l'administration, les politiciens, les chefs religieux et la population parlaient une langue qui est la paix ». 

« Nos équipes se sont rendues dans les six départements, ont fait un travail magnifique, ont rencontré beaucoup de monde, prêché la paix et les gens ont été ouverts », a dit Mgr Nkea, en notant l’humeur des personnes rencontrées, « D'une part, la population est fatiguée, elle veut reprendre une vie normale. »

Les équipes qui l'accompagnaient, a déclaré Mgr Nkea, « ont profité de l'occasion pour dire aux gens que les recommandations du grand dialogue national ne pouvaient être mises en œuvre que dans une atmosphère pacifique ».

Les régions anglophones du Cameroun sont paralysées depuis 2016, après une grève des avocats et des enseignants devenue violente.

Le conflit violent a entraîné la croissance d'un mouvement séparatiste armé revendiquant l'indépendance de la soi-disant république d'Ambazonie.

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Le conflit a fait au moins 3 000 morts et plus de 500 000 déplacés.

Le Dialogue national s'est tenu du 30 septembre au 4 octobre au Palais des congrès de Yaoundé dans le but de trouver des solutions durables à la crise anglophone prolongée.

Parmi les recommandations formulées par les huit commissions qui ont débattu au cours du Dialogue national figurait l'octroi d'un statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Une proposition faite par la commission de décentralisation.

Les deux régions anglophones représentent environ 20 % de la population du pays et se plaignent depuis longtemps d'être marginalisées par la classe dirigeante francophone.