Il rejette la faute sur le gouvernement dirigé par Muhammadu Buhari pour son incapacité à relever les différents défis auxquels est confrontée la nation ouest-africaine et souligne que la corruption est un problème qui rivalise avec l'insécurité.
"Il est évident que l'insécurité, en dehors de la corruption, est devenue le problème le plus grave auquel notre pays est confronté aujourd'hui. De nombreux innocents sont enlevés pour obtenir une rançon, beaucoup sont attaqués chez eux et déplacés, leurs propriétés détruites et la vie normale perturbée quotidiennement", aurait déclaré l'Ordinaire de Lagos.
"Même les policiers et leurs postes sont délibérément attaqués en toute impunité", déplore-t-il, avant d'expliquer : "Cela signifie que le pays dérive progressivement vers un état d'anarchie. Ce qui, sans aucun doute, laisse présager un grave danger pour notre bien-être collectif. ”
Selon l'archevêque, il est urgent d'agir. "Ce n'est pas le moment de jouer au jeu des reproches ou de faire de la politique par le biais d'efforts sectoriels", dit-il, justifiant son appel à la déclaration de l'état d'urgence.
Parallèlement à la déclaration de l'état d'urgence dans la nation la plus peuplée d'Afrique, Mgr Adewale appelle le gouvernement dirigé par Buhari à "mettre en place des plans d'action concrets assortis d'échéances dans lesquelles la situation sera maîtrisée". ”
"Il doit y avoir un effort collectif à travers une consultation robuste avec toutes les parties prenantes. Nous devons tous nous rassembler pour combattre ce monstre à tête d'hydre qu'est l'insécurité, qui rend la vie difficile à notre peuple", recommande l'archevêque nigérian qui aura 62 ans le 1er juin.
Pour tout faire pour reprendre le contrôle du pays, Mgr Adewale recommande un "dialogue constant" avec les différentes parties prenantes.
Il devrait y avoir, dit-il, "un dialogue constant entre les représentants des agences de sécurité et les principales parties prenantes telles que les chefs religieux, les chefs traditionnels, les chefs des groupes ethniques, la société civile et les partis politiques."
Le dirigeant catholique, dont l'archidiocèse a son siège dans la plus grande ville du Nigeria, appelle les membres de "l'Assemblée nationale à poursuivre le processus d'amendement de la Constitution du Nigeria afin d'ouvrir la voie à des besoins tels que la création d'une police d'État et la revalidation du caractère fédéral de la république. Ces mesures contribueraient certainement à rétablir la paix et la sécurité dans tout le pays. ”
Il attribue également les problèmes actuels du Nigeria à ce que le 28 mai décrit comme "un problème systémique séculaire de gouvernance au niveau national".