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Éthiopie : Les religieuses catholiques parmi les victimes de viols dans la violence militaire en Tigré

L'organisation caritative pontificale catholique, organisation pontificale catholique Aide à l'Église en détresse (AED) International, a signalé la violation flagrante des droits de l'homme dans la région éthiopienne du Tigré, où des militaires ont été accusés de violer des femmes, y compris des religieuses catholiques.

Selon l'organisation caritative catholique, les soldats de l'Érythrée voisine, qui sont entrés dans le pays de la Corne de l'Afrique pour soutenir les troupes fédérales éthiopiennes, commettent une série d'autres atrocités, notamment le meurtre de civils innocents.

Une source, anonyme pour des raisons de sécurité, a décrit la situation actuelle au Tigré, où les meurtres visent les plus jeunes, comme "un génocide".

"Il s'agit clairement d'un génocide contre le peuple du Tigré. Il ne s'agit pas seulement de combats, ils tuent tout le monde. C'est un signe de génocide. De nombreuses personnes fuient le Tigré vers le Soudan et certaines d'entre elles, en particulier les jeunes, s'enfuient parce qu'elles sont prises pour cible ", a déclaré la source à AED dans le rapport du mercredi 2 juin.

La source a ajouté, à propos des auteurs de ces abus : "Ils visent délibérément les jeunes. Les jeunes sont tués, nos dames et nos femmes sont victimes de harcèlement sexuel. C'est un signe de génocide en soi."

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Cette source est la dernière à affirmer que les attaques constituent un génocide, après le patriarche Mathias, chef de l'Église orthodoxe éthiopienne, qui, selon AED, a qualifié de génocide des événements tels que le viol de femmes et le bombardement d'églises dans la région.

En novembre dernier, des combats ont éclaté au Tigré après que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed eut envoyé des troupes fédérales, avec le soutien de troupes érythréennes, pour combattre le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qu'il accusait d'avoir organisé des élections illégitimes.

La source a poursuivi en décrivant la vague d'abus sexuels dont les femmes tigréennes, y compris les religieuses catholiques, ont été victimes de la part des troupes de l'Érythrée voisine.

" (Nos proches), nos sœurs ont été violées. Nous avons dû emmener certaines d'entre elles à l'hôpital, même des religieuses ont été violées. Les femmes et les filles subissent un autre type d'abus, comme vous ne l'avez jamais entendu auparavant, des choses très graves. Certains des endroits qui peuvent nous aider sont fermés par les soldats", a déploré la source.

"Comme vous l'avez entendu, la situation est très, très mauvaise ici", a déclaré la source à l'organisation caritative pontificale dans le rapport du 2 juin, ajoutant que près de 90 % des habitants du Tigré sont déplacés.

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Selon le rapport de l'AED, les personnes les plus touchées par la crise actuelle sont les mères enceintes, les enfants, les personnes handicapées et les membres âgés de la société.

"Cette guerre a provoqué une énorme crise humanitaire, qui se manifeste par un nombre écrasant de meurtres de civils, le déplacement de millions de personnes, la destruction des bases économiques et sociales, la douleur psychologique et la panique", indique la source qui s'est adressée à l'organisation pontificale.

La source a souligné que la région avait désespérément besoin d'un soutien international, déclarant : "L'Église est partout. Elle ouvre sa main. Je me souviens de l'Aide à l'Église en détresse... Vous êtes très gentils. La crise actuelle au Tigré est sans commune mesure avec toutes les crises humanitaires qui se sont produites à une date que nous connaissons de mémoire."

Depuis 2019, l'AED a soutenu près de 100 projets en Éthiopie, notamment la construction de chapelles et de monastères, la formation de catéchistes et le soutien aux transports.

L'aide de l'AED pour le Tigré a inclus un soutien d'urgence pour les nonnes et les moines ainsi que des allocations de messe. 

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