Le père Orobator explique : "Nous sommes fiers d'abriter le plus grand projet de restauration écologique du monde, la Grande Muraille verte, qui doit s'étendre à travers le continent, du Sénégal à Djibouti, pour restaurer les écosystèmes dégradés et contribuer à la sécurité alimentaire et hydrique dans l'une des régions les plus pauvres du monde. ”
Les organisations non gouvernementales (ONG) et les gouvernements travaillent à la restauration des récifs coralliens d'Afrique de l'Est, dit-il encore, et il ajoute : "Ces récifs, qui s'étendent de la Somalie au Mozambique, forment la deuxième plus grande barrière de corail au monde et font partie intégrante de la culture et des moyens de subsistance de nombreux peuples africains côtiers.
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Le président du JCAM note que, bien que les efforts soulignés "nous donnent beaucoup d'espoir", la vision vers la restauration écologique fait face à des défis "immenses".
"Les pêcheries marines et d'eau douce sont de plus en plus gérées d'une manière telle que, même dans la poursuite de la durabilité environnementale, les demandes de justice sont ignorées et le cri des pauvres tombes dans l'oreille d'un sourd", dit-il.
Le prêtre jésuite ajoute : "Nous trouvons que l'utilisation de la violence sanctionnée par l'État contre les pêcheurs artisanaux - y compris les arrestations, la destruction des biens et la violation des droits humains fondamentaux - est particulièrement honteuse."
La JCAM est également préoccupée par "l'utilisation généralisée de pratiques agricoles non durables dans de nombreuses régions du continent, comme l'utilisation d'engrais chimiques et le défrichement de la végétation naturelle, la menace croissante que représente le changement climatique, et une vision du développement qui semble vouloir suivre une feuille de route brisée". "Notre bien-être humain est intimement lié à la santé des écosystèmes dont nous faisons partie, et nous refusons de croire que le progrès social doit également causer des dommages écologiques irréparables", déclare le père Orobator, ajoutant que les jésuites du continent "reconnaissent les nombreux liens entre la durabilité environnementale et le défi mondial présenté par l'augmentation de la faim et de l'insécurité alimentaire."
Faisant référence à l'encyclique Laudato Si' du pape François, les dirigeants de JCAM déclarent : "Le pape François établit un lien entre le cri de la terre et le cri des pauvres : "Je soulignerai la relation intime entre les pauvres et la fragilité de la planète, le fait que tout est lié... et [la] proposition d'un nouveau style de vie"".
Le prêtre basé à Nairobi explique : " Ce cri est une métaphore que le pape François utilise pour décrire la douleur et la souffrance, l'expérience de la tristesse et de la perte des pauvres et des vulnérables, appelant au soulagement et à la sympathie. "
"La terre et les pauvres ont également supporté ces larmes de lamentation. Ce cri n'est pas seulement l'expression de la douleur, mais aussi un appel à la responsabilité", déclare le prêtre jésuite d'origine nigériane.