"On nous demande une réforme, qui - dans ce cas - ne consiste pas en des mots mais en des attitudes qui ont le courage de se mettre en crise, d'assumer la réalité quelles qu'en soient les conséquences. Et toute réforme commence par soi-même", a-t-il déclaré.
Le pape François a laissé entendre qu'il était urgent d'"aérer" l'Église face à la réalité des abus et à la façon dont ils ont été traités.
"Laissez l'Esprit nous conduire au désert de la désolation, à la croix et à la résurrection", a-t-il déclaré. "C'est le chemin de l'Esprit que nous devons suivre, et le point de départ est l'humble confession : nous avons fait une erreur, nous avons péché."
Il a ajouté : "Nous ne serons pas sauvés par le prestige de notre Église, qui tend à dissimuler ses péchés ; nous ne serons pas sauvés par le pouvoir de l'argent ou l'opinion des médias (si souvent nous sommes trop dépendants d'eux). Nous serons sauvés en ouvrant la porte au Seul qui peut le faire et en confessant notre nudité : 'j'ai péché', 'nous avons péché'... et en pleurant, et en balbutiant du mieux que nous pouvons que 'retire-toi de moi, car je suis un pécheur', un héritage que le premier pape a laissé aux papes et aux évêques de l'Église."
Dans sa lettre au pape, Marx, qui est archevêque de Munich et Freising depuis 2007, avait déclaré qu'il espérait que sa démission enverrait "un signal personnel pour un nouveau départ, pour un nouveau réveil de l'Église, pas seulement en Allemagne".
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En avril, M. Marx a demandé au président allemand Frank-Walter Steinmeier de ne pas lui décerner la Croix fédérale du mérite, après le tollé provoqué par cette récompense parmi les défenseurs des victimes d'abus.
Il devait recevoir la Bundesverdienstkreuz, la seule décoration fédérale allemande, au château de Bellevue à Berlin le 30 avril.
Marx a déclaré qu'il ne voulait pas attirer une attention négative sur les autres lauréats.
En février 2020, il a informé les évêques allemands qu'il ne se présenterait pas pour un second mandat à la présidence de la conférence épiscopale allemande. L'évêque Georg Bätzing, du Limbourg, lui a succédé à ce poste.