L'IREC renvoie à la Commission indépendante d'examen des élections générales tenues au Kenya le 27 décembre 2007.
Reconnaissant la nécessité d'honorer les perdants d'une élection, les prélats représentant les 26 sièges épiscopaux du pays ont exprimé le besoin de « régler adéquatement le problème du vainqueur qui prend tout », un problème, disent-ils, a été identifié mais n'est pas abordé de façon concluante dans le rapport.
Pour contrôler les températures politiques à l'approche des élections générales de 2022, les évêques ont affirmé la nécessité de « proposer un mécanisme clair sur la manière de traiter les personnes impliquées dans les incitations, la mobilisation ethnique, le discours de haine et la violence. Ceci s'applique particulièrement à ceux qui souhaitent se présenter aux élections.
Pour lutter contre la corruption, les prélats ont affirmé la nécessité d'harmoniser les lois dans la constitution kenyane afin de combler les lacunes qui offrent un terrain fertile aux fonctionnaires corrompus pour se présenter aux élections.
« Les points suivants font partie des domaines qui nécessitent un dialogue plus approfondi et la recherche d'un consensus : Comment traiter les personnes qui ont été accusées d'avoir abusé d'une fonction publique tout en se disputant des postes électifs. Cet article 99 (3) de la Constitution contredit les dispositions du chapitre 6 de la Constitution ainsi que l'intégrité et le leadership », ont déclaré les prélats dans la déclaration signée en leur nom par le président de la KCCB, Mgr Philip Anyolo.
Parmi les autres domaines soulignés dans la déclaration de quatre pages figurent le calcul du revenu national basé sur les derniers comptes vérifiés plutôt que sur les revenus actuels et le budget national ; la proposition que les commissaires de la Commission indépendante de délimitation des circonscriptions électorales (IEBC) soient nommés par les dirigeants des partis politiques parlementaires ; et le coût élevé des élections, des nominations des partis politiques et de la corruption des électeurs au Kenya.
Les Bergers ont également appelé au dialogue sur la manière de faire face à la crise identifiée par le BBI sur la famille, la jeunesse et la société, et la violence basée sur le genre ; comment respecter le principe de subsidiarité ; et la nécessité de poursuivre le dialogue et les délibérations, notamment sur la manière de faire fonctionner efficacement les institutions.
Reconnaissant que l'esprit du processus BBI est de « réconcilier et unir les Kenyans et de favoriser la coexistence et la cohésion », les évêques ont appelé tous les Kenyans « à lire délibérément le contenu du rapport BBI et à éviter la politisation et les divisions à ce sujet ».
Les dirigeants de l'Église se sont engagés à engager « les dirigeants politiques et les secteurs clés au-delà des clivages, y compris le secteur privé et d'autres acteurs non étatiques, à dégager un consensus sur les questions soulevées et sur la meilleure façon de faire avancer le processus ».
Pour que chaque citoyen comprenne le rapport, les prélats se sont engagés à « fournir une éducation civique structurée pour s'assurer que les Kenyans fassent des choix éclairés » et à « continuer à fournir la plateforme de médiation et de diplomatie ».