Dans son message, l'évêque kenyan a décrit Fratelli Tutti comme "un pilier qui peut nous donner une feuille de route pour construire l'unité sur notre continent".
"L'Afrique est multiculturelle et multireligieuse. Nous avons eu nos propres conflits, souvent fondés sur l'identification et les ressources", a déclaré Mgr Lagho, avant d'expliquer : "Fratelli Tutti est une source d'inspiration très forte pour notre continent qui, dans une certaine mesure, lutte encore pour se développer et créer le bien national parmi nos populations qui appartiennent au même État mais à des cultures et des religions différentes."
Le chef de l'Église catholique a également noté que de nombreuses familles en Afrique sont de bons modèles de vie en fraternité.
"Nous avons un bon modèle que nous pouvons proposer au reste du monde. En Afrique, il est courant d'avoir une famille dont les membres sont de différentes religions et ils vivent ensemble comme une famille sans faire référence à leurs identités religieuses", a-t-il déclaré.
Dans cette mesure, a poursuivi l'évêque en se référant à la réalité des familles africaines constituées de membres suivant des religions différentes, "l'Afrique n'est pas seulement un modèle de conflits mais un continent qui a un modèle de la façon dont Fratelli Tutti est vécu dans les familles et au-delà."
La conférence de trois jours, qui se terminera le samedi 21 août, a été organisée par le TangazaUniversity College, la Global Ministry University de Californie, la State Islamic University Kalijaga Yougyakarta d'Indonésie, l'Umma University et l'Harmony Institute.
Dans son allocution lors de la conférence virtuelle, Mgr Lucio Sembrano, fonctionnaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a souligné la nécessité pour les gens d'être unis les uns aux autres, affirmant que c'est "le chemin que Fratelli Tutti encourage tous les êtres humains à emprunter, pour construire une communauté mondiale unie et fraternelle".
" En commençant par la pandémie et en incluant le défi écologique de la préservation de nos ressources naturelles, nous sommes confrontés à un choix entre la mise au rebut des personnes et l'autre côté ", a déclaré Mgr Sembrano, l'autre option étant " le respect de la diversité et la reconnaissance du rôle que chacun doit jouer pour faire face aux problèmes qui nous attendent ".
Il a ajouté, en référence au message du pape François lors de la Journée mondiale de la paix 2015 : "La mondialisation des différences qui fait diverger la vie de tant de nos nombreux frères et sœurs exige de nous tous de forger une nouvelle solidarité et une nouvelle fraternité mondiales capables de leur donner une nouvelle espérance et de les aider à avancer avec courage parmi les problèmes de notre temps et les nouveaux horizons qu'ils dévoilent et que Dieu place dans nos vies."
De son côté, le vice-chancelier (VC) désigné du Tangaza University College, le professeur David Wang'ombe, a déclaré qu'il est temps pour les chefs religieux "de s'exercer activement avec courage et audace et sans prétention pour aider la famille humaine à approfondir la capacité et la coexistence pacifique."