Ils poursuivent : "Les emplois décents nécessitent la promotion d'entrepreneurs dans l'agriculture, ce qui laisse entrevoir la croissance de petits agriculteurs capables d'améliorer leurs moyens de subsistance en pratiquant une agriculture sensible aux besoins de l'environnement."
Dans la déclaration du 26 août, les responsables de l'entité ZCCB notent "avec beaucoup d'inquiétude le rythme accéléré auquel le gouvernement sortant s'apprêtait à délivrer des titres par le biais du Programme national d'attribution de titres fonciers (NLTP)".
Ils notent que "le programme, qui était motivé par le désir d'augmenter les revenus du gouvernement provenant des transactions foncières, a démarré sans la couverture d'une politique foncière nationale qui aurait dû essentiellement fournir des lignes directrices pour l'excursion d'une entreprise aussi importante dans l'histoire de ce pays."
"Basculer toutes les terres en Zambie signifie, convertir toutes les terres coutumières en location. Cela a pour effet de réduire les zones disponibles pour les pauvres sous régime coutumier et signifie effectivement que la Zambie n'aura qu'un seul système de tenure, tuant ainsi l'héritage culturel de la Zambie et tous les villages et chefferies existants", disent-ils.
Ils ajoutent : "L'élimination des villages des terres coutumières, qui se produit déjà en ce moment, créera des crises d'identité pour de nombreuses personnes en Zambie. En fait, c'est une recette pour la guerre civile".
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Les responsables de Caritas Zambie se disent préoccupés par les terres coutumières "car c'est là que les pauvres ont l'espoir de conserver leur dignité".
Ils appellent donc le nouveau gouvernement à "travailler avec l'altesse royale et les OSC (organisations de la société civile) pour sauvegarder les terres coutumières et leur régime foncier".
Les responsables de Caritas Zambie appellent également le nouveau parlement à promulguer le projet de loi sur le code de l'enfance afin de renforcer la protection des mineurs et de "remédier aux incohérences des cadres juridiques relatifs à la protection de l'enfance".
"Cela n'a que trop tardé, il n'est pas nécessaire de s'accrocher à ce projet de loi plus longtemps", déclarent les responsables de la branche humanitaire et de développement des évêques catholiques de Zambie.
Ils exhortent le gouvernement à "garantir la liberté de la presse par des politiques, des changements législatifs et dans la pratique."
"Monsieur le Président, le projet de loi sur l'accès à l'information est en attente depuis plus de 10 ans. La Zambie a besoin que ce projet de loi soit promulgué parce qu'il renforcera la démocratie par la promotion de la transparence et de la responsabilité", disent-ils et ils exhortent les nouveaux dirigeants à ne pas utiliser les lois et politiques existantes pour intimider et bâillonner les médias.
Les responsables de Caritas dans le pays d'Afrique australe expriment également leurs préoccupations quant au manque de transparence du gouvernement précédent concernant la crise de la dette du pays et exhortent les nouveaux dirigeants à faire preuve d'ouverture à ce sujet.
"Il est important pour le peuple zambien de connaître la nature de la dette et son montant. Au fil des ans, le Parlement a été mis à l'écart de la contraction de la dette", disent-ils, et ils réitèrent : "Les Zambiens ont besoin d'ordre, de transparence et de responsabilité dans la manière dont la dette est contractée et utilisée dans le pays. Le Parlement devrait avoir un rôle majeur dans cet aspect".