Selon CSW, l'État de Kaduna est actuellement "un épicentre des activités d'enlèvement et de banditisme".
"Les tribus ethniques minoritaires majoritairement chrétiennes qui habitent la partie sud de l'État ont subi des attaques incessantes depuis 2011, avec une recrudescence significative après l'avènement de l'administration actuelle en 2015", indique l'organisation dans un rapport du mardi 28 septembre.
Selon l'organisation qui défend la liberté religieuse dans le monde, l'État nigérian continue de connaître des niveaux de violence alarmants bien qu'il soit le siège de 11 installations militaires.
L'organisation a cité une source qui a déclaré : "La plupart des communautés du sud de Kaduna, y compris certaines à Birnin Gwari et Igabi, ont plus de charniers que de projets gouvernementaux."
Des sources au Nigeria ont également mis en doute la réaction tardive de l'armée dans le pays lors d'attaques contre des chrétiens, affirmant que les assaillants auraient averti à l'avance les villageois qu'ils allaient lancer une attaque.
Abonnez-vous à notre newsletter quotidienne
Utilisez le formulaire ci-dessous pour nous indiquer où nous pouvons envoyer les dernières actualités d'ACI Afrique.
Dans le rapport du 28 septembre, le fondateur de CSW, le président Mervyn Thomas, exprime la solidarité de l'organisation avec les victimes des attaques de Kaduna.
"Une fois de plus, nos cœurs se brisent pour les habitants du sud de Kaduna qui continuent de faire face à une violence implacable sur une base quasi quotidienne", déclare M. Mervyn, et ajoute : "Nous présentons nos plus sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu des êtres chers dans ces attaques, et prions pour le retour rapide de toutes les personnes enlevées."
Le président de CSW appelle également les autorités de la nation la plus peuplée d'Afrique à protéger les civils sans parti pris, déclarant : "Les gouvernements de l'État et fédéral doivent faire beaucoup plus pour protéger toutes les communautés vulnérables de manière impartiale, et pour combattre les menaces posées par la milice Fulani et d'autres acteurs armés non étatiques."
"Ce n'est pas non plus la première fois que des allégations sont faites concernant une protection inadéquate malgré les avertissements d'une attaque imminente. Cette situation est préoccupante et doit faire l'objet d'une enquête de la part du gouvernement nigérian et, à défaut, de la communauté internationale au sens large", déclare M. Mervyn dans le rapport du 28 septembre.