"Il est déjà important que l'archevêque Sarpong soit toujours avec nous. Nous sommes capables d'entrer en dialogue avec ses idées et de voir comment, ensemble, nous avançons et devenons de plus en plus profonds dans notre pensée théologique", a ajouté le père Kpanie.
Le prêtre jésuite ghanéen a fait remarquer que la conférence biennale "n'intéressera pas seulement les universitaires mais attirera également un public diversifié dans le but de favoriser le dialogue sur les questions auxquelles sont confrontées les sociétés africaines, telles que la bonne gouvernance, les droits de l'homme et les valeurs culturelles".
Le premier lauréat africain du prix Ratzinger, le père PaulBéré, doit prononcer la conférence théologique Sarpong inaugurale sur le thème "Parce que les peuples diffèrent : La théologie africaine doit-elle se mondialiser ?
Le prêtre jésuite burkinabé, titulaire d'un doctorat en Écriture sainte de l'Institut biblique pontifical basé à Rome où il enseigne actuellement, est entré dans l'histoire en 2019 en devenant le tout premier Africain à remporter le prix Ratzinger, qui récompense le travail des théologiens et des spécialistes de disciplines connexes.
Dans l'interview accordée le 30 septembre à ACI Afrique, le père Kpanie a déclaré que le père Béré était le choix idéal pour donner la conférence inaugurale, étant donné son "sens théologique mondialement reconnu".
"Le père Béré, que j'ai eu le privilège d'avoir comme professeur, est un théologien de premier ordre dont la réputation est mondiale et ce sera un immense honneur de le voir venir donner ces conférences en l'honneur de l'archevêque Sarpong."
Malgré les nombreux engagements du père Béré, le père Kpanie a déclaré que le "co-lauréat du prix Ratzinger 2019 avec l'universitaire canadien Charles Taylor est enthousiaste à l'idée de donner cette conférence."
L'événement virtuel du 1er octobre a été organisé sous le thème "Explorer les questions et les tendances du christianisme africain avec audace, originalité, profondeur, compréhension et acuité".
Au cours de l'entretien du 30 septembre avec ACI Afrique, le père Kpanie a également partagé ses réflexions sur la théologie africaine en déclarant : "Les défis de la théologie africaine ont trait à ce que l'on peut appeler le loisir de la pensée, à savoir la ressource en temps et en argent à consacrer à l'étude des choses de Dieu."
Confronté à de nombreux autres défis existentiels, notamment la subsistance de base, le prêtre jésuite a déclaré qu'"il est souvent difficile de s'engager ou de soutenir la tâche de la théologie, une tâche très cruciale."
