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"Oubliez le passé, travaillez pour la réconciliation", dit l'archevêque élu du Soudan du Sud aux soldats

Stephen Ameyu, archevêque élu de Juba, Sud-Soudan Domaine public Stephen Ameyu, archevêque élu de Juba, Sud-Soudan
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Alors que les forces armées combinées du Gouvernement et du groupe d'opposition donnent le coup d'envoi de la formation militaire prévue dans l'Accord revitalisé sur la résolution du conflit au Sudan du Sud (R-ARCSS) de septembre 2018, l'archevêque élu de l'archidiocèse de Juba, Stephen Ameyu, a appelé les soldats du Soudan du Sud à laisser le passé derrière eux et à investir dans la coexistence pacifique par la réconciliation.

"Vous devriez oublier le passé et aller à la réconciliation ", a déclaré l'archevêque élu Ameyu aux soldats lors du lancement du transport des forces au centre de formation d'Owinykibul, en Equatoria oriental, dans la nation la plus récente du monde.  

"Ce qui nous sépare, c'est que chacun veut manger seul, mais à partir d'aujourd'hui nous devons savoir que ce pays appartient à nous tous ", a lancé le prélat du Soudan du Sud en s'adressant aux forces au point de rassemblement de la zone résidentielle d'Ibalany à Torit, samedi 4 janvier.

" Vous êtes tous nos soldats, nous avons besoin de vous pour vous tenir devant nous comme des gens qui défendent le pays ", a dit l'archevêque élu, qui est l'Ordinaire local du diocèse de Torit depuis mars 2019, aux hommes de l'armée et a ajouté : " Si vous mettez ce pauvre en premier, même Dieu sera heureux avec vous. ”

En décembre dernier, le président Salva Kiir et le vice-président désigné, le Dr Riek Machar, ont convenu d'intensifier les efforts pour mettre en œuvre les tâches pré-transition en suspens et se sont engagés à former un gouvernement d'unité en février.

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Les rivaux, qui ont conclu un accord de paix en septembre 2018 sous la pression des Nations Unies, des Etats-Unis et du bloc régional IGAD, ont précédemment reporté deux échéances pour former le gouvernement d'union, d'abord en mai 2019 comme prévu dans le R-ARCSS, puis en novembre.

Le prélat du Soudan du Sud, dont le transfert à l'archidiocèse de Juba, le 12 décembre, a été suivi de protestations auprès de la Conférence des évêques pour soutenir la décision papale, a également appelé ses compatriotes à s'unir et à travailler pour la paix et le développement dans le pays. "Nous devons nous unir pour ouvrir un nouveau chapitre dans notre pays, et non pas dans le pays du chaos, et je vous souhaite bonne chance dans vos déplacements pour votre formation ", a-t-il dit aux soldats.

A la même occasion, le gouverneur de l'Etat de Torit a exhorté les forces à se tenir à l'écart de la politique et à déployer des efforts pour protéger les citoyens et leurs biens.

" Il n'y a pas de politique dans l'armée, les politiciens qui veulent s'engager viendront à nous mais les soldats sont des défenseurs du pays et c'est votre rôle ", a déclaré le gouverneur Tobiol Alberio Oromo aux hommes de l'armée et a souligné : " Nous avons besoin de vos services, si vous avez accepté d'être soldat ; nous avons besoin que vous nous défendiez ", a-t-il dit.

Selon la Commission militaire mixte du cessez-le-feu de la région, les 8 786 soldats de l'Armée populaire de libération du Soudan dans l'opposition (APLS-ALS) et de l'Alliance de l'opposition du Soudan du Sud provenaient des cantonnements de la région de l'Équatoria oriental.

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Des instructeurs ont été déployés dans les centres de formation dans le cadre des efforts en cours pour mettre en place une armée nationale unifiée, d'ici à la fin décembre 2019, a indiqué Reliefweb.

Le personnel militaire sera formé à Maple, tandis que les policiers, les agents pénitentiaires et les pompiers seront basés au centre de formation de Masanu Beera, dans la banlieue de Wau.

Les troupes viennent principalement des sites de cantonnement de Ngo Halima et de Grinity respectivement.