Ouagadougou, 07 janvier, 2020 / 6:58 (ACI Africa).
C'est la deuxième partie d'un reportage en quatre parties, détaillant ce que l'ACI Afrique a recueilli sur les activités d'une société de recherche basée aux États-Unis qui teste l'avortement médicamenteux du deuxième trimestre, ce dont les femmes américaines ne veulent pas. La première partie a rapporté le témoignage d'un professionnel de la santé au courant des procédures cliniques entreprises par la société de recherche américaine Gynuity Health Projects qui s'est entretenu avec ACI Africa sous le couvert de l'anonymat. Le présent rapport détaille la prise de position des responsables d'Eglise en Afrique. La condamnation de ces dirigeants africains et la voie à suivre seront présentées respectivement dans les troisième et quatrième parties.
Le contexte : Après que les initiatives de recherche sur l'efficacité des comprimés provoquant l'avortement pour les femmes enceintes d'au moins 12 semaines aient échoué aux États-Unis, un organisme de recherche basé dans le même pays a décidé, il y a quelques années, de traverser plusieurs frontières pour se rendre au Burkina Faso, pays d'Afrique de l'Ouest, afin de mener l'étude, en testant l'avortement chimique sur des femmes aux ressources limitées, ACI Africa a mis sur pied.
Le Président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le Cardinal Philippe Ouedraogo, a décrit les tests d'avortement comme faisant partie de la "culture de la mort" qui semble caractériser le monde actuel.
" Notre monde est actuellement secoué par la culture de la mort, avec des idéologies prônant l'avortement, l'euthanasie, l'homicide et même des attaques de toutes sortes ", a déclaré le cardinal Ouedraogo à ACI Afrique dans une interview exclusive et a ajouté : " Les femmes et les hommes cèdent à l'avortement volontaire, les femmes jettent leurs bébés dans des caniveaux, dans des fosses septiques. L'Église est consciente des tendances laxistes et permissives du monde actuel à cet égard".
Le cardinal burkinabé considère que les tests d'avortement sur les femmes africaines, qui visent " la vie des plus vulnérables ", s'inscrivent dans le cadre d'une " gouvernance idéologique (qui) tend à imposer une dictature de la pensée unique à tous les pays, c'est-à-dire à promouvoir le principe de l'avortement pour tous, sans aucune restriction ".