Les chefs religieux de la RDC sont divisés sur la nomination de la personne qui sera à la tête de la CENI, une prérogative qui leur est accordée par la constitution du pays.
Les dirigeants des principales confessions religieuses du pays, dont l'Église catholique et l'Église du Christ au Congo (ECC), ont rejeté le choix de M. Kadima, un expert électoral reconnu proposé par six autres confessions, comme nouveau chef de la CENI.
Pour les membres de la CENCO et de l'ECC, M. Kadima est trop proche du Président Tshisekedi.
Selon la Constitution de la RDC, le chef de l'Etat est tenu de ratifier la nomination de M. Kadima à la tête de la CENI.
S'adressant aux journalistes le 16 octobre, le secrétaire général de la CENCO, qui est également le porte-parole du Forum des confessions religieuses en RDC, a déclaré, en référence à l'approbation de M. Kadima par les législateurs : "C'est un tournant dramatique. C'est la toute première fois que la contestation d'un candidat à la présidence de la CENI atteint les proportions du cas de Denis Kadima."
"Ce sont des signes qui ne manquent jamais. Nous voulons des élections pacifiques et crédibles et nous sommes convaincus qu'avec Kadima, nous ne les obtiendrons pas", a ajouté le père Nshole, qui a exhorté le peuple congolais à "rester vigilant et à ne pas laisser le processus électoral être compromis."
La CENI est composée de 13 membres. La société civile est représentée par trois délégués issus des confessions religieuses, des organisations de défense des droits des femmes et des organisations d'éducation civique et électorale.
Le 4 octobre, les membres du Forum des confessions religieuses n'ont pas réussi à trouver un consensus, même après l'expiration du délai de 72 heures accordé par le président de l'Assemblée nationale.
Dans une lettre adressée au président de l'Assemblée nationale, le vice-président de la CENCO, l'évêque José Moko Ekanga, a déclaré que les leaders confessionnels "ne sont pas parvenus à un consensus malgré notre demande aux six autres confessions de nous présenter d'autres candidats. Nous n'avons pas voté non plus".
Mgr Ekanga a ajouté : "Nous avons proposé de revenir le lundi 4/10/2021 dans l'espoir d'évoluer mais le groupe des six nous a dit que ce n'est pas utile, alors autant attendre la position que prendra la plénière de l'Assemblée nationale."