Lorsque la nouvelle du coup d'État a été annoncée, des manifestants sont descendus dans les rues de Khartoum et des coups de feu ont été signalés.
Les sources qui ont parlé à CSW ont déclaré qu'au moins deux manifestants ont été tués et environ six sont gravement blessés.
Dans le rapport du 25 octobre, le fondateur de la CSW a condamné le harcèlement des manifestants par l'armée et a demandé la libération des personnes arrêtées.
"Nous demandons aux militaires de libérer tous les dirigeants civils, y compris le Premier ministre Hamdok, et d'assurer la sécurité de tous ceux qui sont descendus dans la rue pour protester contre le coup d'État", a déclaré M. Mervyn.
La direction de CSW indique en outre que le gouvernement de transition soudanais dirigé par des civils a conclu un accord de partage du pouvoir avec les militaires, signé par les civils qui ont mené les manifestations ayant abouti à la destitution d'Omar el Béchir en avril 2019.
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"Les tensions entre les éléments civils du gouvernement et la composante militaire s'étaient intensifiées depuis une tentative de coup d'État signalée en septembre 2021", rapporte la fondation, et explique : "Le gouvernement civil s'était divisé en deux factions ; une qui soutenait les militaires et s'alignait largement sur l'ancien régime de Bachir, et une autre qui représentait les voix des civils qui ont mené les manifestations de décembre 2018."
La fondation des droits de l'homme rapporte également que le 21 octobre, des manifestations de masse à l'échelle nationale soutenant le gouvernement civil ont eu lieu en réponse à d'autres manifestations qui avaient été organisées par des groupes appelant à une prise de pouvoir militaire.
"Il a été révélé que de nombreux manifestants avaient été payés pour descendre dans la rue en soutien aux militaires", indique la fondation qui a maintenu son appel à la communauté internationale pour qu'elle intervienne dans la situation soudanaise.
Le coup d'État soudanais a suscité une condamnation mondiale. Mgr Yunan Tombe Trille, du diocèse soudanais d'El Obeid, a appelé la communauté internationale à faire pression sur les militaires soudanais, accusés d'avoir tué des manifestants innocents, pour qu'ils fassent preuve de respect et de valeur pour la vie humaine.
Dans une interview accordée mardi 26 octobre à ACI Afrique, Mgr Tombe Trille, qui est également président de la Conférence des évêques catholiques du Soudan (SCBC), a déclaré que le coup d'État militaire qui a eu lieu le 25 octobre est une régression qui ramène le Soudan "au régime de la junte militaire".
"Nous entendons parler de la mort des personnes qui expriment leurs sentiments à l'égard du coup d'État contre les gouvernements civils... La communauté internationale devrait faire pression sur la junte pour qu'elle valorise la vie de ses citoyens", a déclaré le catholique soudanais à ACI Afrique.
Il a ajouté : "L'église au Soudan n'est (jamais) restée silencieuse sous la Croix du Christ malgré certains changements survenus au Soudan ; l'attitude des dirigeants envers l'église n'a jamais changé."