Ils décrivent également les protestations comme "compréhensibles parce qu'elles reflètent un refus de regarder passivement notre pays se désintégrer et les meurtres à grande échelle devenir monnaie courante".
Les dirigeants de l'Église catholique invitent toutefois les Burkinabés à agir avec "prudence, discernement et modération" pendant le piquetage.
Ils exhortent en outre le gouvernement à communiquer "avec courage et transparence" sur la situation sécuritaire du pays "afin de créer l'unité souhaitée par tous."
"La qualité de la communication du gouvernement contribuera à apaiser les cœurs et les esprits, et permettra de mieux comprendre la complexité de la situation, qui nécessite effectivement cette union sacrée", affirment les membres du CEBN dans leur déclaration du 20 novembre.
"C'est pourquoi nous voulons vous inviter à sauvegarder l'essentiel et à privilégier l'intérêt supérieur de la nation, malgré l'indignation légitime que l'on peut ressentir", disent-ils.
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Tout en présentant leurs condoléances à tous les Burkinabés qui ont perdu leurs proches dans l'attaque du 14 novembre, les membres du CEBN prient pour le repos éternel des soldats morts sur le champ de bataille.
"Qu'il les accueille dans sa paix et, à travers la proximité de toute la Nation, console les veuves et les orphelins, accorde un prompt rétablissement aux blessés et ramène à la maison ceux qui sont déplacés", disent-ils.
Les évêques catholiques appellent également les citoyens de la nation ouest-africaine "à ne pas perdre l'espoir car il existe toujours un bien commun qui nous rassemble (qui est notre raison de vivre) et pour lequel nous ne devons pas cesser de nous battre."
"Nous devons donc garder espoir car notre histoire commune nous enseigne que dans les situations critiques dans lesquelles notre pays a trébuché, nos prédécesseurs ont toujours su puiser la force de notre héritage commun pour s'unir afin de le construire et de relever les défis de leur temps", ajoutent les évêques catholiques.
S'adressant aux chrétiens du Burkina Faso, les membres du CEBN déclarent qu'il est nécessaire "d'intensifier leurs prières pour implorer l'aide de Dieu pour notre nation".
"Que chacun prie selon sa sensibilité spirituelle pour obtenir de Dieu la fin du fléau du terrorisme", disent-ils, et invitent les fidèles catholiques à "participer plus fréquemment à l'Eucharistie, surtout les dimanches et les jours de fête."
Les évêques catholiques recommandent que "le Notre Père - Ave Maria - la prière à Saint Joseph ou la prière pour le Burkina Faso et le Gloria soient dits à la fin de la Sainte Messe pour la paix au Burkina Faso".
Les membres du CEBN recommandent également "l'adoration eucharistique et le Rosaire ainsi que les neuvaines".
"Que la Sainte Vierge Marie, Reine de la Paix, et Saint Joseph, Protecteur de l'Église universelle, accompagnent de leur puissante intercession notre pays dans sa quête de réconciliation, de justice et de paix véritable et durable", implorent-ils.