Selon lui, "il devrait y avoir une modalité de consultation fréquente de toutes les parties prenantes, y compris le monde des affaires. Mais nous ne le voyons pas. En fait, je dirais que la politique actuelle polarise le pays, divise le pays."
"Nos politiciens se comportent comme si tout le monde devait être soit NPP (Nouveau parti patriotique), soit NDC (Congrès national démocratique). Et ce n'est pas la culture démocratique. Ce n'est pas sincèrement une culture démocratique", aurait déclaré Mgr Naameh dans le rapport du 13 janvier.
Il poursuit en critiquant le comportement de ceux qui sont à la tête des entités politiques au Ghana : "La tendance des partis politiques, en particulier du NPP et du NDC, à s'occuper de leurs fantassins et de leurs membres porteurs de cartes, avant de se tourner vers d'éventuels futurs électeurs, n'était pas bonne".
"Le NDC arrive et apporte ses propres solutions et le NPP arrive et propose de nouvelles choses. Cette culture de l'absence de continuité est ce qui nuit également au pays", déplore-t-il, et ajoute en référence à la classe dirigeante ghanéenne : "Ils laissent derrière eux tout ce que le gouvernement précédent a fait. Je veux dire que ce n'est pas une culture démocratique".
L'archevêque ghanéen poursuit : "Cela ne sert pas le bien commun. Il n'y a rien de tel qu'un Ghana NPP. Nous sommes un seul Ghana, il n'y a rien non plus comme un Ghana NDC."
"Nous sommes un seul Ghana. Je pense qu'il doit y avoir un moment pour dire que ces gens voulaient bien faire. Mettons tout ce qu'ils ont fait au service des Ghanéens", déclare l'archevêque de 73 ans en soulignant la nécessité d'une continuité entre les partis au pouvoir qui se sont succédé dans la nation ouest-africaine.
Réfléchissant aux préoccupations concernant le silence apparent des évêques catholiques du pays sur les questions nationales actuelles par rapport aux années 1970, 1980 et 1990, Mgr Naameh souligne que dans les périodes où le GCBC était véhément, "c'était pendant les régimes militaires où les citoyens ne pouvaient pas parler ou avaient peur de s'exprimer".
"L'Église catholique et le standard catholique étaient les seules voix du peuple. Il y avait un vide, que nous remplissions", explique l'archevêque ghanéen.
"Le paysage médiatique a complètement changé et je pense que les Ghanéens devraient le reconnaître. Il existe de nombreuses sociétés de médias qui rapportent quotidiennement ce qui se passe dans le pays", déclare le président du GCBC dans le rapport du 13 janvier.