Ouagadougou, 23 janvier, 2020 / 2:09 (ACI Africa).
Voici la troisième partie d'un reportage en quatre parties détaillant ce qu'ACI Africa a recueilli sur les activités d'une société de recherche basée aux Etats-Unis qui teste l'avortement médicamenteux du deuxième trimestre, ce dont les femmes américaines ne veulent pas. Dans cette partie, les dirigeants de l'Église africaine vont au-delà des contextes décrits des tests d'avortement et des prises de position générales des dirigeants contenues respectivement dans la première et la deuxième partie. Ici, les dirigeants échantillonnés expriment leur condamnation du processus controversé décrit comme faisant partie de la "culture de la mort" qui semble caractériser le monde actuel. La voie à suivre sera présentée dans la quatrième partie de ce rapport.
Contexte : Après que les initiatives de recherche sur l'efficacité des comprimés provoquant l'avortement pour les femmes enceintes d'au moins 12 semaines aient échoué aux États-Unis, un organisme de recherche basé dans le même pays a décidé, il y a quelques années, de traverser plusieurs frontières pour se rendre au Burkina Faso, pays d'Afrique de l'Ouest, afin de mener l'étude, en testant l'avortement chimique sur des femmes aux ressources limitées, ACI Africa a mis sur pied.
Les dirigeants de l'Eglise qui se sont adressés à ACI Afrique en référence aux tests d'avortement ont condamné le processus en le qualifiant de regrettable, de péché grave pour les chrétiens qui y participent et de forme de dictature que l'Eglise est prête à combattre.
Le Président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), le Cardinal Philippe Ouedraogo, a déclaré que le projet d'avortement faisait partie d'un schéma de "dictature" contre lequel l'Eglise du continent devait se défendre.
"Pour moi, c'est une véritable dictature. La dictature de la pensée humaine ... La dictature de la pensée unique ; et nous nous défendrons même si nous sommes faibles", a déclaré le cardinal Ouedraogo qui dirige l'archevêché de Ouagadougou au Burkina Faso.