Selon cet article, l'avortement peut être autorisé si "la poursuite de la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte".
L'avortement peut également être autorisé si "la grossesse est la conséquence d'un viol ou d'une relation incestueuse et que la demande est faite par la femme enceinte si elle est majeure, ou par ses représentants légaux dans le cas d'une mineure."
Un médecin peut également autoriser l'avortement si "l'enfant à naître souffre d'une affection particulièrement grave au moment du diagnostic."
Dans une déclaration collective partagée avec ACI Afrique lundi 24 janvier, les membres de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) font référence à leur opposition antérieure aux tentatives de légalisation de l'avortement.
"Malgré notre désapprobation et les vifs débats qu'elle a suscités dans l'opinion publique, la loi n° 2021-12 du 20 décembre 2021 modifiant et complétant la loi n° 2003-04 du 3 mars 2003 portant santé sexuelle et reproductive a été promulguée", déplorent les évêques catholiques.
"L'avortement direct, c'est-à-dire l'avortement voulu comme fin ou comme moyen, constitue toujours un grave désordre moral, puisqu'il s'agit du meurtre délibéré d'un être humain innocent", affirment les membres de la CEB, faisant référence à la lettre encyclique de saint Jean-Paul II, Evangelium Vitae.
Les membres de la CEB encouragent les catholiques et les personnes de bonne volonté à "respecter le caractère sacré de la vie en toutes circonstances".
L'année dernière, les membres de la CEB ont condamné le projet de loi qui visait à légaliser l'avortement dans la plupart des circonstances par le biais de l'amendement de la loi sur la santé sexuelle, affirmant que la législation proposée était une démarche visant à favoriser une "culture de la mort" au Bénin.
"L'avortement est un acte inhumain qui détruit la vie du fœtus, mais aussi celle de la mère de bien des façons", ont déclaré les évêques catholiques dans une déclaration collective publiée le 19 octobre.
Dans leur dernière déclaration en huit points datée du 21 janvier, les évêques membres de la CEB recommandent "la création et l'opérationnalisation dans tous les diocèses du Bénin, non seulement de centres d'écoute et d'accompagnement des filles ou des femmes en détresse par rapport à une grossesse, mais aussi de structures d'accueil de la vie où les enfants nés de grossesses difficiles pourraient avoir la chance de vivre".