L'archevêque sud-africain a déclaré que la question de l'économie dans le pays n'est pas seulement l'affaire des évêques catholiques, mais qu'il s'agit d'une question de responsabilité collective.
"Nous pouvons aborder cette question de différentes manières en tant qu'évêques catholiques. Je pense que nous avons un rôle particulier à jouer à cet égard ; il est également important de ne pas le faire seul et nous essaierons par tous les moyens de le faire avec d'autres églises chrétiennes, parce que c'est quelque chose qui concerne tout le monde et que tout le monde doit être impliqué", a déclaré Mgr Brislin.
Il a déclaré que l'état actuel des inégalités dans le pays est une menace pour la paix et que tout le monde, quel que soit son statut financier, est affecté par cette situation.
L'archevêque sud-africain, qui donnait les grandes lignes de la réunion plénière de la Conférence des évêques catholiques d'Afrique australe (SACBC) qui vient de se terminer, a souligné la nécessité de la réconciliation pour que la paix règne dans le pays.
"La paix ne peut être trouvée que par la réconciliation. La réconciliation dépend du traitement des injustices du passé et du présent", a-t-il déclaré dans l'interview du 26 janvier.
Faisant référence au discours du président de la SACBC, Mgr Sithembele Sipuka, lors de la première assemblée plénière annuelle de la SACBC sur la corruption, Mgr Brislin a déclaré que le vice contribue à la situation difficile dans laquelle le pays est plongé.
La corruption a rendu difficile pour le pays de s'attaquer à d'autres problèmes auxquels il est confronté, a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "C'est une chose sérieuse, car à mesure que les gens perdent confiance dans les dirigeants, ils perdent la capacité de croire ce que le gouvernement a à dire."
L'archevêque sud-africain a également fait référence à l'incident de l'incendie du parlement du pays et a exprimé l'espoir que les agences de sécurité du pays iront au fond des choses et traduiront les personnes impliquées en justice.
L'archevêque catholique s'est également fait l'écho des sentiments de Mgr Sipuka selon lesquels l'Église en Afrique se sent exclue du processus synodal, ajoutant que la nomination de religieux africains tels que Sœur Dominica Dipio dans les comités du Saint-Siège garantira la représentation de l'Église en Afrique dans le processus.
Il a souligné que le processus de synodalité ne devait pas être considéré comme le parlement des chrétiens ou comme un lieu où les gens essaient de faire avancer leur propre agenda.