Khartoum, 28 janvier, 2022 / 11:20 (ACI Africa).
Christian Solidarity Worldwide (CSW), basée au Royaume-Uni, s'est jointe à plus de 50 organisations qui font pression sur le Conseil des droits de l'homme des Nations unies (CDH) pour qu'il rende illégitimes les actions des militaires soudanais qui ont pris le pouvoir par un coup d'État le 25 octobre 2021, alors que des violations des droits de l'homme ont été signalées.
Les signataires de la lettre adressée aux représentants permanents des États membres et observateurs du Conseil des droits de l'homme des Nations unies demandent instamment aux États de veiller à ce que le prochain examen périodique universel (EPU) du Soudan, qui doit avoir lieu le 1er février, "ne légitime pas les actions anticonstitutionnelles de l'armée soudanaise", accusée de violer les droits de l'homme dans le cadre des troubles qui ont suivi le coup d'État.
Dans un rapport publié mercredi 26 janvier, le président fondateur de CSW, Mervyn Thomas, implore l'agence des droits de l'homme des Nations unies d'inspecter ce qu'il qualifie de détérioration de la situation des droits de l'homme dans ce pays d'Afrique du Nord-Est, la plupart des maux étant imputés aux militaires du pays.
"S'il n'a pas été possible de retarder cet important examen du bilan du Soudan en matière de droits de l'homme, il est essentiel que les États membres et observateurs des Nations unies veillent à ce que cet examen ne confère aucune légitimité à l'armée soudanaise, de quelque manière que ce soit", déclare M. Mervyn.
Il ajoute : "Le Conseil doit maintenir son attention sur la détérioration continue de la situation des droits de l'homme au Soudan et tenir l'armée responsable des violations flagrantes qu'elle a perpétrées depuis qu'elle a pris le pouvoir de manière non démocratique en octobre 2021."