Nairobi, 26 février, 2022 / 10:21 (ACI Africa).
Les responsables de diverses entités catholiques présentes en Afrique appellent à la mise en place de "mécanismes solides et efficaces" qui permettraient un accès facile à la justice dans les cas où les acquisitions foncières étrangères à grande échelle (ALGE) violent les droits des Africains.
Dans un rapport publié jeudi 24 février, des responsables d'agences catholiques, dont le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM) et le Réseau Foi et Justice Afrique-Europe (AEFJN), affirment que les acquisitions foncières à grande échelle, souvent réalisées par des investisseurs étrangers et des multinationales, ont coïncidé avec des violations des droits de l'homme et des conflits, laissant les communautés locales porter le poids des préjudices générés.
Ils ajoutent que les projets agricoles associés aux LSLA remplacent l'agriculture à petite échelle, ce qui entraîne des pertes d'emplois et une diminution de la production alimentaire au niveau des ménages.
Dans le rapport intitulé "Large-scale Land Acquisition in Africa : Impacts, Conflicts and Human Rights Violations", les représentants des entités catholiques appellent les gouvernements africains à mettre en œuvre "des mécanismes solides et efficaces permettant aux communautés d'accéder à la justice en cas d'impacts négatifs sur les droits de l'homme ou de dommages sociaux et environnementaux causés par les investissements des banques publiques de développement."
Les responsables des 23 entités appellent également à "la création de mécanismes de financement entièrement publics et responsables qui soutiennent les efforts des peuples pour construire la souveraineté alimentaire, réaliser le droit humain à l'alimentation, protéger et restaurer les écosystèmes, et répondre à l'urgence climatique."