Ils disent que les membres de la magistrature « doivent toujours agir avec intégrité, guidés par les principes qui régissent cette noble profession ».
Les membres de l'ECM ajoutent que le pouvoir judiciaire "doit éviter de porter des jugements et des déclarations suspects et discutables, qui ne sont perçus ni comme promouvant la justice ni comme luttant contre la corruption".
"La perte de confiance du public dans les forces de l'ordre et le pouvoir judiciaire alimente la justice populaire, la colère du public et est une recette pour le désordre civil", déclarent les évêques catholiques du Malawi.
En traitant tout le monde équitablement, les membres de l'ECM déclarent : "Le pouvoir judiciaire renforcera la confiance qu'il joue son rôle de manière constructive".
Dans la lettre pastorale du 6 mars, les dirigeants de l'Église catholique expriment leur inquiétude face au pillage des ressources publiques dans ce pays d'Afrique australe.
"En tant qu'évêques catholiques, nous, ainsi que tous les Malawiens concernés, sommes profondément choqués et consternés par les récentes révélations concernant le pillage des ressources publiques par des ressortissants étrangers en partenariat avec des politiciens et des fonctionnaires corrompus", disent-ils.
Les évêques expriment leur inquiétude à un moment où des membres de différents groupes de la société civile au Malawi sont descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement face à la corruption, y compris l'action qu'Ashok Nair, suspect de corruption, a prise pour traîner le directeur général du Bureau de lutte contre la corruption (ACB) , Martha Chizuma , devant le tribunal pour diffamation suite à une fuite d'un clip audio.
Dans le clip de janvier, Mme Chizuma aurait déclaré à un haut responsable du gouvernement qu'un juge de la Haute Cour avait accordé une caution à Nair en échange d'un pot-de-vin.
Dans leur déclaration du 6 mars, les évêques catholiques du Malawi déclarent que les révélations sur la corruption "devraient être l'occasion pour nous, en tant que pays, de démontrer concrètement que notre combat contre la corruption n'est pas qu'un simple discours, mais un combat authentique et sans relâche pour éliminer ce cancer". dans notre pays."
Les membres de l'ECM se disent en outre déçus par "certains Malawites avides (qui) se rangent du côté des responsables du pillage des ressources au lieu de se ranger du côté des pauvres victimes de la corruption".