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Pape François: "Au nom de Dieu, je vous le demande : arrêtez ce massacre" en Ukraine

Une bannière appelant à la consécration de la Russie est affichée pendant l'Angélus du pape François sur la place Saint-Pierre, le 13 mars 2022. Vatican Media Une bannière appelant à la consécration de la Russie est affichée pendant l'Angélus du pape François sur la place Saint-Pierre, le 13 mars 2022. Vatican Media

Le pape François a appelé dimanche à la fin de la "guerre déchirante" en Ukraine, condamnant en particulier la "barbarie" des attaques rapportées par la Russie la semaine dernière contre des civils - y compris des femmes enceintes et des enfants - dans la ville orientale de Marioupol.

"Avec un cœur douloureux, j'ajoute ma voix à celle du peuple, qui implore la fin de la guerre", a déclaré le pape le 13 mars, s'adressant à la foule rassemblée sur la place Saint-Pierre à Rome après l'Angélus, une prière mariale.

"Au nom de Dieu, écoutez le cri de ceux qui souffrent, et mettez fin aux bombardements et aux attaques ! Qu'il y ait une concentration réelle et décisive sur les négociations, et que les couloirs humanitaires soient efficaces et sûrs. Au nom de Dieu, je vous le demande : arrêtez ce massacre !"


Les paroles du pape font suite aux nombreux rapports de la semaine dernière faisant état de victimes civiles à Marioupol, alors que la Russie tente de s'emparer de cette ville stratégique dans le cadre de son invasion de l'Ukraine, qui a débuté le 24 février.

Le mercredi 9 mars, une frappe russe sur une maternité de Marioupol a tué au moins trois personnes et en a blessé au moins 17, selon des responsables locaux. Au milieu des lourdes pertes en vies humaines dans la ville, des rapports font état de civils enterrés dans des fosses communes.

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Le pape François a déclaré que Mariupol, une ville de 400 000 habitants fondée et nommée en l'honneur de la Vierge Marie, "est devenue une ville martyre" au cours de l'assaut.

"Face à la barbarie du meurtre d'enfants, de citoyens innocents et sans défense, il n'y a pas de raisons stratégiques qui tiennent la route : la seule chose à faire est de cesser l'inacceptable agression armée avant que la ville ne soit réduite à un cimetière", a déclaré le pape.

Les paroles du pape font écho à celles d'un éminent dirigeant catholique d'Ukraine, l'archevêque majeur Sviatoslav Shevchuk, qui a déploré le 10 mars ce qu'il a décrit comme le "meurtre de masse" des Ukrainiens à la suite de l'invasion totale de la Russie. Le lendemain, 11 mars, Mgr Shevchuk a déclaré que l'assaut "devient une guerre principalement contre la population civile et pacifique."

Dimanche, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés avait estimé que 2,5 millions de personnes avaient fui l'Ukraine depuis le début de la guerre, beaucoup cherchant refuge en Pologne. Le pape François a exhorté à accueillir les réfugiés, "en qui le Christ est présent".

Il a également demandé à toutes les communautés diocésaines et religieuses de "multiplier les moments de prière pour la paix."

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"Dieu est seulement le Dieu de la paix, il n'est pas le Dieu de la guerre, et ceux qui soutiennent la violence profanent son nom. Maintenant, prions en silence pour ceux qui souffrent, et pour que Dieu convertisse les cœurs à une volonté inébranlable de paix", a conclu le pape.

Selon des informations récentes, une attaque à la roquette russe tôt dimanche contre une base militaire près de Lviv, une ville proche de la frontière polonaise, a fait au moins 35 morts et 134 blessés.

Depuis le début de l'invasion, le pape François a appelé à la paix. Il a récemment exhorté les catholiques du monde entier à prier et à jeûner pour l'Ukraine le mercredi des Cendres, qui marque le début du Carême, le 2 mars. Il a également dépêché deux cardinaux du Vatican en Ukraine, où ils ont notamment rencontré des réfugiés.

Le 13 mars 2022 a marqué le neuvième anniversaire de l'élection de François comme pape.