Nombre de ces conflits, dit-elle, concernent les changements rapides de la société, notamment le processus de mondialisation et le développement du dialogue interreligieux et interculturel.
"Il a donc semblé opportun de proposer une réflexion et des orientations plus approfondies et actualisées sur la valeur de l'identité catholique des établissements d'enseignement de l'Église, de manière à fournir un ensemble de critères répondant aux défis de notre époque, dans la continuité des critères toujours en vigueur", est-il précisé.
L'une des questions abordées dans la nouvelle instruction est le rôle des enseignants et des administrateurs d'une école catholique. Selon l'instruction, le témoignage des éducateurs laïcs et consacrés est "de plus en plus pertinent pour parvenir à la formation intégrale des élèves."
Citant le document de 1997 "L'école catholique au seuil du troisième millénaire", elle dit : "En effet, 'Dans le projet éducatif de l'école catholique, il n'y a pas de séparation entre le temps de l'apprentissage et le temps de la formation, entre l'acquisition de notions et la croissance en sagesse. Les différentes matières scolaires ne présentent pas seulement des connaissances à acquérir, mais aussi des valeurs à acquérir et des vérités à découvrir. Tout cela exige un climat caractérisé par la recherche de la vérité, dans lequel des éducateurs compétents, convaincus et cohérents, des maîtres d'apprentissage et de vie, puissent être le reflet, certes imparfait mais toujours vivant, de l'unique Maître...".
L'instruction précise que les enseignants d'une école catholique témoignent également de l'identité catholique à travers leur vie et doivent être embauchés dans cette optique.
Elle précise que si cela ne peut être respecté, il peut être nécessaire de licencier un enseignant de son poste, mais cette option doit être réservée en dernier recours.
La direction de l'école, poursuit-elle, a le "droit et le devoir" d'intervenir si les enseignants ou les élèves ne se conforment pas à la loi universelle, particulière ou propre des écoles catholiques.
L'instruction a également confirmé la responsabilité des parents d'être les premiers éducateurs de leurs enfants, rappelant qu'ils ont également le "droit prioritaire" de choisir comment et où leur enfant est éduqué.
L'intérêt de l'Église catholique pour l'éducation, explique-t-il, va au-delà de la philanthropie ou de la satisfaction d'un besoin social, mais découle du rôle de l'Église en tant que mère et enseignante.
Citant Gravissimum educationis, la déclaration du Concile Vatican II sur l'éducation chrétienne, elle a déclaré : "Pour remplir le mandat qu'elle a reçu de son divin fondateur d'annoncer le mystère du salut à tous les hommes et de restaurer toutes choses dans le Christ, la Sainte Mère l'Église doit se préoccuper de toute la vie de l'homme, même de la partie séculière de celle-ci dans la mesure où elle a un rapport avec sa vocation céleste. Elle a donc un rôle à jouer dans le progrès et le développement de l'éducation."