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La paix avec la nature découle du "respect du Créateur" : Un archevêque catholique en Namibie

Mgr Liborius Ndumbukuti Nashenda, archevêque de l'archidiocèse de Windhoek en Namibie. Mgr Liborius Ndumbukuti Nashenda, archevêque de l'archidiocèse de Windhoek en Namibie.

Un archevêque catholique de Namibie a déclaré que la première étape pour établir la paix avec la nature, notamment en prenant soin de la terre et en assurant une distribution équitable des ressources, passe par le respect de Dieu.

Dans un message publié mardi 29 mars, Mgr Liborius Ndumbukuti Nashenda, archevêque de Windhoek, en Namibie, affirme qu'il existe un lien entre la manière dont une communauté pratique son culte et prend soin de la terre, et la condition économique et politique de "ceux qui occupent la terre".

"Les prophètes nous appellent à réapprendre la leçon selon laquelle le respect du Créateur de la terre que nous occupons est un point de départ pour la paix entre la terre et ses habitants", déclare Mgr Nashenda.

L'archevêque namibien affirme que Dieu se soucie de la manière dont la terre est exploitée par les personnes à qui il a confié la responsabilité d'en prendre soin. Il ajoute que Dieu a donné aux gens la sagesse d'utiliser les ressources de manière équitable.

Il dit que Dieu déteste la mauvaise utilisation des ressources qu'il a accordées à l'humanité et que toute mauvaise utilisation affecte directement les autres personnes, y compris les générations futures.

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"Dieu met en garde contre le mauvais usage de ces ressources ou leur exploitation à mauvais escient ou avec avidité", déclare Mgr Nashenda dans son message du 29 mars, et ajoute : "La façon dont nous utilisons ou utilisons mal nos ressources affecte les autres ainsi que nous-mêmes."

Il explique : "Si nous gaspillons les ressources de la terre aujourd'hui, nous ferons du tort à nos enfants et à nos petits-enfants."

Mgr Nashenda réfléchit à l'évangile de Matthieu qui parle de faire aux autres ce que l'on aimerait que l'on nous fasse et déclare : "Cela peut s'appliquer à la façon dont nous traitons notre terre et ses ressources ainsi qu'à nos relations ordinaires."

Il affirme que la nation d'Afrique australe dispose de nombreuses ressources qui peuvent être utilisées pour servir l'ensemble de la population si l'intégrité est embrassée par les dirigeants du pays.

"Notre pays, la Namibie, est riche en minéraux tels que l'uranium, les diamants, le zinc, le plomb, le soufre, le sel, la tantalite et le cuivre", dit-il, avant d'ajouter : "En fait, la Namibie est fière d'occuper la quatrième place mondiale en matière d'approvisionnement en uranium."

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L'Ordinaire du lieu de l'archidiocèse de Windhoek ajoute qu'un environnement pur ne peut être défini que comme un environnement bien entretenu par ceux qui ont la responsabilité de le faire.

Il ajoute : "Un environnement pur signifie un environnement traité de manière durable par ceux à qui Dieu a confié la responsabilité de son bien-être, à savoir l'humanité."

L'archevêque namibien, qui aura 63 ans le 7 avril, explique ce qu'implique un environnement pur : "La pureté implique un respect fondamental de l'intégrité de l'ensemble de l'ordre créé, de la santé de ses écosphères, de la viabilité et du bien-être de ses espèces, du caractère renouvelable de sa productivité". Et donc, nous revenons au thème des enfants de Dieu et des pratiques de travail responsables."

Mgr Nashenda réfléchit ensuite à l'histoire biblique de Zacharie et décrie l'oppression des pauvres en disant qu'un tel vice social entraîne une dégradation de l'environnement en rendant la terre désolée.

"La paix avec Dieu inclut le soin de la terre que Dieu a créée", dit-il, et il ajoute : "Une terre productive, bien sûr, doit être travaillée pour donner ses fruits."

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L'archevêque catholique qui est à la tête de l'archidiocèse de Namibie depuis novembre 2004 met au défi ceux qui se disent chrétiens d'imiter l'intégrité du Christ qui consiste à "apporter la bonne nouvelle aux pauvres et proclamer la liberté aux captifs en prenant soin de la nature."

"L'intégrité est un concept de cohérence des actions, valeurs, méthodes, mesures, principes, attentes et résultats. C'est savoir ce qu'il faut faire et faire ce qu'il faut. Ce n'est pas une notion absolue que l'on possède ou dont on est totalement dépourvu", dit-il.

Le chef de l'Église catholique appelle le gouvernement namibien et ceux qui occupent des postes de direction à inspirer le public en adoptant l'intégrité. Selon lui, l'intégrité implique l'honnêteté, la transparence, la compétence et la mise en avant des "normes éthiques du service public".

"L'éthique fait référence aux normes bien fondées du bien et du mal qui prescrivent ce qui doit être fait, généralement en termes de droits, d'obligations, d'avantages pour la société, d'équité ou de vertus spécifiques", dit Mgr Nashenda.

Il ajoute dans son message du 29 mars : "Des normes et des pratiques éthiques plus élevées sont essentielles dans l'administration du travail pour gagner la confiance du public, notamment en ce qui concerne la prestation de services."

Pour assurer une distribution équitable des ressources dans le but de permettre l'accès de tous aux besoins fondamentaux de la vie, poursuit l'archevêque, le gouvernement devrait établir un schéma de redistribution qui convienne à tous.

"Il est juste de se battre pour une distribution humaine de ces ressources, et il appartient aux gouvernements d'établir des régimes fiscaux et de redistribution afin que la richesse d'une partie de la société soit partagée équitablement, mais sans imposer un fardeau insupportable, en particulier à la classe moyenne", déclare Mgr Nashenda.

Il appelle à la reconstruction de l'économie du pays, surtout après les dégâts causés par le COVID-19, ajoutant que pour reconstruire l'économie du pays, il faut prendre en compte les besoins de l'époque actuelle en ce qui concerne l'économie et le mode de vie actuels.