En janvier, les évêques catholiques du Burkina Faso se sont déclarés conscients des changements politiques du pays et ont demandé à ceux qui ont été les fers de lance du coup d'État de se mettre au service du peuple.
Le 3 mars, le colonel Damiba a nommé un gouvernement de 25 membres pour diriger le pays d'Afrique de l'Ouest pendant une période de transition de trois ans après le coup d'État de janvier, M. Ouédraogo étant nommé Premier ministre.
"J'appelle tous les Burkinabés de tous horizons à soutenir le nouveau gouvernement dans ces moments difficiles que traverse notre pays et dans la mise en œuvre de cette vision de changement que le Président du Burkina Faso veut impulser à la gouvernance globale", a déclaré le Premier ministre.
Aux côtés des huit autres pays qui constituent la région du Sahel, le Burkina Faso a subi une recrudescence de la violence de la part d'extrémistes, "dont une grande partie est le fait de djihadistes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique", a rapporté le New York Times l'année dernière.
Connu pour avoir été l'un des pays les plus stables d'Afrique de l'Ouest, le pays semble avoir été "piégé dans une spirale de violence depuis que des groupes djihadistes ont revendiqué leurs premières attaques, en 2015. Depuis lors, le pays a été confronté à des centaines d'attaques, certaines menées par des groupes djihadistes et d'autres par des rebelles locaux", indique encore le New York Times dans son rapport du 5 juin 2021.
S'exprimant devant les journalistes sur l'objectif de l'audience du 31 mars avec le Premier ministre du Burkina Faso, Mgr Crotty a déclaré : "Je suis venu féliciter le Premier ministre pour sa nomination. C'était une occasion pour moi de représenter le Saint-Père, le Pape François".
"Aujourd'hui, c'était la première fois que j'avais l'occasion de rencontrer le Premier ministre. Je lui ai d'abord transmis les prières du Saint Père le Pape François, qui prie pour tous les Burkinabè, toutes les communautés", a déclaré le nonce apostolique d'origine irlandaise.
Commentant la situation d'insécurité dans la nation ouest-africaine, le diplomate de l'Église catholique qui a été nommé nonce apostolique au Burkina Faso en février 2020 a déclaré : "Ces dernières années ont été marquées par la violence et l'insécurité."
"Nous espérons que tous les Burkinabè travailleront ensemble pour répondre à cette insécurité", a déclaré l'archevêque de 52 ans.
Et d'ajouter : "Le Vatican reste un partenaire du Burkina Faso, qui traverse depuis 2015 une crise sécuritaire sans précédent."