"Les contraceptifs ont fait du mariage un cas tel que lorsqu'un homme et une femme se marient, ce qu'ils pensent, c'est : qu'est-ce que je vais obtenir de ma femme ou de mon mari ? Ce devrait être l'inverse. Je meurs pour mon épouse et elle meurt pour moi, c'est ainsi que nous sommes appelés à la sainteté et que nous nous sanctifions mutuellement", a déclaré M. Muindi à ACI Afrique lors de l'interview du 10 avril.
Il a ajouté que le Catéchisme de l'Église catholique indique comment l'Église doit travailler en étroite collaboration avec les médecins catholiques afin de sensibiliser les fidèles aux dangers spirituels et physiques associés aux contraceptifs.
"Les prêtres devraient travailler plus étroitement avec les couples et leur enseigner qu'il est pécheur d'utiliser des contraceptifs et qu'il faut être ouvert à la vie, car c'est ce qu'est le mariage", a-t-il déclaré.
Il a ajouté : "Les évêques et les prêtres eux-mêmes devraient être en première ligne pour enseigner les dangers des contraceptifs du haut de la chaire et éduquer les fidèles sur le fait que l'utilisation de contraceptifs est un péché."
M. Muindi a déclaré que pour adopter la PFN, il faut accorder une priorité absolue à la vertu de chasteté, de sorte que le couple, en particulier l'homme, puisse être en mesure de garder ses pulsions pendant les jours de fertilité de l'épouse.
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Pour sa part, Mme Muindi a déclaré que même si les contraceptifs aident certains parents à espacer leurs enfants pour des raisons particulières, notamment financières, sociales ou pour sauvegarder la vie d'une mère, leur utilisation détruit le lien conjugal entre le mari et la femme.
"Les contraceptifs affectent la parentalité en raison des effets secondaires qui les accompagnent. Ces effets secondaires rendent une famille inhabitable en raison des sentiments et des émotions qui sont normalement affectés", a déclaré Mme Muindi à ACI Afrique.
Elle a ajouté : "Les contraceptifs affectent également le lien conjugal. Lorsque les actes conjugaux sont interférés, tout, de la paix du foyer, devient un désastre. Lorsque le lien est absent, il y a une probabilité de méfiance et de promiscuité."
M. Muindi a souligné la nécessité pour les membres du clergé et les laïcs de suivre une formation afin de les sensibiliser aux dangers des contraceptifs et d'encourager l'adoption de la méthode NFP.
Il a déclaré que des séminaires et des ateliers devraient être organisés afin de sensibiliser les fidèles aux enseignements de l'Église catholique sur les contraceptifs et la meilleure façon de progresser, qui implique l'adoption de la PFN.
Dans l'interview du 10 avril avec ACI Afrique, M. Muindi a proposé l'utilisation des médias catholiques pour sensibiliser les fidèles aux contraceptifs à la lumière de l'enseignement de l'Église catholique.
Il a fait remarquer que l'un des défis auxquels l'Église est confrontée en abordant la question des contraceptifs, est la présence de médecins qui sont facilement disponibles pour administrer les contraceptifs aux gens, même de manière non éthique.
Le Catéchisme de l'Eglise Catholique (ccc 2370) enseigne que la régulation des naissances basée sur l'auto-observation, c'est-à-dire la PFN, n'est pas seulement moralement correcte mais aussi conforme aux critères objectifs de la moralité.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) rapporte que le nombre de femmes souhaitant recourir à la planification familiale a "nettement augmenté au cours des deux dernières décennies, passant de 900 millions en 2000 à près de 1,1 milliard en 2020."
"Le nombre de femmes utilisant une méthode contraceptive moderne est passé de 663 millions à 851 millions et le taux de prévalence de la contraception est passé de 47,7 à 49,0 %. On prévoit 70 millions de femmes supplémentaires d'ici 2030", peut-on lire dans le rapport de l'OMS.
Selon l'OMS, la proportion de femmes en âge de procréer dont le besoin de planification familiale est satisfait par des méthodes contraceptives modernes (indicateur SDG 3.7.1) a augmenté progressivement au cours des dernières décennies, passant de 73,6 % en 2000 à 76,8 % en 2020.
L'OMS indique que cette croissance est lente et l'attribue, entre autres raisons, à une opposition culturelle ou religieuse.