D'autre part, le TPLF souhaite que l'aide circule librement avant de se retirer complètement, en même temps que le retrait des forces Amhara de l'ouest du Tigré, rapporte Agenzia Fides.
De leur côté, les évêques catholiques, sous l'égide de la Conférence des évêques catholiques d'Éthiopie (CBCE), ont lancé des appels à l'aide humanitaire par le biais de leur réseau catholique mondial, en particulier auprès de Caritas Internationalis, rapporte le cardinal éthiopien.
"Il y a seulement quinze jours, nous avons demandé de l'argent pour aider notre peuple, non seulement dans le Tigré, mais aussi dans les régions voisines", a déclaré le cardinal Souraphiel, ajoutant que la sécheresse dans le pays, qui, selon lui, est aggravée par le changement climatique, a aggravé la crise humanitaire et que de nombreuses personnes ont un besoin urgent d'aide.
Le cardinal éthiopien affirme que la nation de la Corne de l'Afrique ne doit pas être perçue uniquement comme un pays en guerre ou en conflit, mais comme un pays uni depuis des siècles.
"Nous avons de nombreux défis à relever ici en Éthiopie, mais je crois et j'ai confiance dans les prières des personnes qui sont unies depuis des siècles, qui se sont mariées et ont vécu en tant qu'Éthiopiens. Notre espoir est que bientôt nos peuples ne fassent plus qu'un", déclare le cardinal Souraphiel dans le reportage de l'Agenzia Fides du 20 avril.
Dans un rapport publié par ACI Africa le 8 avril, l'évêque Tesfaselassie Medhin de l'éparchie catholique d'Adigrat a déclaré que les populations assiégées de la région du Tigré, dans le pays, ne bénéficient pas pleinement de l'aide humanitaire qui parvient à la région malgré une trêve militaire promue par le Premier ministre du pays, Abiy Ahmed Ali.
"L'aide qui parvient à arriver, suite à la trêve militaire promue par le Premier ministre Abiy, ne change pas la vie des personnes assiégées et tous les services de première nécessité font défaut", a déclaré Mgr Medhin.
L'évêque catholique éthiopien a lancé un appel à la communauté internationale et aux Nations unies pour qu'elles interviennent rapidement dans la situation des Tigréens par le biais d'aides humanitaires afin d'aider les millions de personnes touchées par la guerre "génocidaire" dévastatrice qui sévit dans la région depuis le 4 novembre 2020.
L'Agenzia Fides indique dans son rapport du 20 avril que la zone contestée, officiellement appelée Tigré occidental avant la guerre, est aujourd'hui probablement le principal obstacle à la fin du conflit, et que la situation des Tigréens doit être résolue avant que d'autres souffrances ne soient infligées à la population.
"Sans une percée pour alléger le blocus, l'horreur de la purification ethnique sera accompagnée d'un abus tout aussi grotesque : la famine massive délibérée", a rapporté Agenzia Fides.