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Le pape François réorganise le diocèse de Rome pour faire face à un "changement d'époque"

Le pape François prononce le discours de l'Angélus pour la solennité de l'Épiphanie le 6 janvier 2023. | Vatican Media Le pape François prononce le discours de l'Angélus pour la solennité de l'Épiphanie le 6 janvier 2023. | Vatican Media

Le pape François a publié vendredi un document réorganisant le Vicariat de Rome dans ce qu'il a appelé une période de "changement d'époque".

La constitution apostolique, In Ecclesiarum Communione, remplace une constitution de 1998 promulguée par le pape Jean-Paul II. Elle entre en vigueur le 31 janvier.

"En disposant cette nouvelle constitution pour le vicariat, écrit François dans la préface, face à un "changement d'époque" qui implique tout et tous, je souhaite qu'il soit avant tout un lieu exemplaire de communion, de dialogue et de proximité, accueillant et transparent, au service du renouvellement et de la croissance pastorale du diocèse de Rome, une communauté évangélisatrice, une Église synodale, un peuple qui témoigne de manière crédible de la miséricorde de Dieu."

L'évêque du diocèse de Rome est le pape. Sous son autorité, le diocèse, géré par le vicariat, est dirigé par un cardinal vicaire, un vice-gérant (adjoint) et des évêques auxiliaires.

Le cardinal Angelo De Donatis est le vicaire de Rome, qui compte sept évêques auxiliaires. Le 6 janvier, le pape François a nommé l'évêque auxiliaire de Rome, Mgr Baldassare Reina, nouveau vice-gérant du vicariat. Le pape a également, par un décret, modifié les missions confiées à chaque évêque auxiliaire.

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Dans la réorganisation, le pape François a mis l'accent sur une approche synodale, notamment sur le fonctionnement d'un conseil épiscopal, "lieu de discernement et de décisions pastorales et administratives concernant le diocèse et le vicariat de Rome."

Selon la nouvelle constitution, le conseil, qui se compose du vice-évêque et des évêques auxiliaires, devrait se réunir au moins trois fois par mois et être présidé par le pape François ou, en son absence, par le cardinal De Donatis.

L'article 1 de la constitution stipule que "toute activité menée dans le cadre du Vicariat de Rome, à quelque niveau et avec quelque degré de responsabilité que ce soit, est toujours de nature pastorale, orientée selon le style synodal..."

Dans la préface de la constitution, le pape François a énuméré "certains des engagements les plus sérieux et les plus urgents" du Vicariat de Rome, notamment la proclamation de l'Évangile, le témoignage de la charité, la promotion d'un style et de pratiques synodaux, la promotion des vocations au sacerdoce et à la vie religieuse, l'administration des sacrements et la pastorale des familles et des jeunes.

Il a également demandé une gestion économique prudente et vigilante.

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"L'Église perd sa crédibilité, a-t-il dit, lorsqu'elle est remplie de ce qui n'est pas essentiel à sa mission ou, pire, lorsque ses membres, parfois même ceux qui sont investis de l'autorité ministérielle, sont une source de scandale par leur comportement, infidèle à l'Évangile."

François a déclaré que ce n'est pas seulement un problème pour l'Église, mais pour ceux que l'Église est appelée à servir par la proclamation de l'Évangile.

" À Rome, comme dans les autres Églises particulières, il faut continuer à écouter la voix de l'Esprit Saint, qui se manifeste même au-delà des frontières de l'appartenance ecclésiale et religieuse, en prenant soin d'un style sincèrement hospitalier, animé par l'élan de celui qui va à la recherche des nombreux exilés de l'Église, des invisibles et des sans-voix de la société (cf. Mt 22, 9) ", a déclaré le pape.