Le membre des Missionnaires Comboniens (MCCJ) ajoute : "En tant qu'Eglise, nous pensons pouvoir trouver une réponse aux souffrances et aux besoins des gens grâce aux ressources humaines, comme l'argent, la ruse ou le pouvoir. Au contraire, tout ce que nous accomplissons vient de Dieu : Il est le Seigneur, et nous sommes appelés à être des instruments dociles entre ses mains. "
" La primauté n'est pas la nôtre, la primauté est celle de Dieu : se confier à sa parole avant de commencer à utiliser nos propres mots, accepter docilement son initiative avant de nous laisser entraîner par nos projets personnels et ecclésiaux ", affirme Mgr Carlassare.
Il poursuit : "En nous laissant façonner par le Seigneur dans la douceur, nous faisons l'expérience d'un renouveau dans notre ministère. En présence du Bon Pasteur, nous nous rendons compte que nous ne sommes pas des chefs de tribu, mais des bergers compatissants et miséricordieux ; pas des dominateurs, mais des serviteurs qui s'abaissent pour laver les pieds de nos frères et sœurs ; nous ne sommes pas une agence mondaine qui administre des biens terrestres, mais la communauté des enfants de Dieu."
Réfléchissant au pèlerinage de neuf jours de "marche pour la paix" organisé par son siège épiscopal, Mgr Carlassare déclare : "Je porte dans mon cœur la belle expérience d'unité et de fraternité que les jeunes ont vécue pendant notre pèlerinage de Rumbek à Juba."
"Nous sommes partis comme un groupe d'individus venant de différentes paroisses ou institutions d'apprentissage et nous ne savions pas grand-chose les uns des autres", dit l'Ordinaire local du diocèse de Rumbek, et se souvient encore : "Au fil des jours, nous nous sommes rapprochés les uns des autres, nous nous sommes tellement liés que nous pouvons dire, quand nous sommes arrivés à Juba, que nous n'étions plus les mêmes qu'au départ."
"Dans notre cheminement de foi, nous visons une Église qui puisse faire l'expérience de la fraternité et favoriser notre appartenance commune les uns aux autres et au Christ Jésus", déclare l'évêque catholique d'origine italienne qui exerce son ministère au Soudan du Sud depuis 2005 dans sa lettre pastorale de Carême partagée avec ACI Afrique.
Il poursuit en plaidant pour l'unité et l'esprit de service parmi le peuple de Dieu sous la responsabilité pastorale à la lumière du message du Saint-Père lors de la visite œcuménique.
"J'invite tous les chrétiens à vivre le temps présent avec gratitude, espérance et communion", dit Mgr Carlassare, et il lance un appel : "Nous devons nous unir dans une communauté de foi et de charité. Ce n'est que de cette manière que nous pourrons être une présence prophétique pour les autres."
Il poursuit : "La convivialité nous invite à réfléchir à l'identité de chaque personne qui est aussi faite de l'identité collective de tant de personnes qui sont venues rencontrer et impacter leur vie."
"Il n'y a pas de personne qui puisse se tenir seule. Nous devrions tous nous tenir ensemble et contribuer à l'amélioration ou au déclin de notre communauté et de notre culture", déclare encore l'Ordinaire local du diocèse de Rumbek, et ajoute : "Nous nous rassemblons dans l'Église, la famille de Dieu, à cause de l'amour du Christ."