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Le pape François à propos du sommet du G7 : La dissuasion nucléaire n'offre "qu'une illusion de paix".

Le pape François lors de l'audience générale sur la place Saint-Pierre, le 17 mai 2023. | Vatican Media Le pape François lors de l'audience générale sur la place Saint-Pierre, le 17 mai 2023. | Vatican Media

Dans une lettre à l'occasion du sommet du G7 à Hiroshima, le pape François affirme que la simple possession d'armes nucléaires crée "un climat de peur et de suspicion" et n'offre "qu'une illusion de paix".

Le Vatican a publié le 20 mai une lettre que le pape a adressée à l'évêque d'Hiroshima, Mgr Alexis Mitsuru Shirahama, l'assurant de ses prières alors que "le sommet du G7 se réunit à Hiroshima pour discuter des questions urgentes auxquelles la communauté mondiale est actuellement confrontée".

"Le choix d'Hiroshima comme lieu de cette réunion est particulièrement significatif, à la lumière de la menace permanente du recours aux armes nucléaires", a déclaré le pape François.

Hiroshima est le site de la première attaque atomique au monde. Le 6 août 1945, les États-Unis ont largué sur la ville japonaise une bombe atomique qui a provoqué la mort d'environ 70 000 personnes immédiatement après l'explosion et de 140 000 personnes à la fin de l'année.

Le président Joe Biden, le Premier ministre britannique Rishi Sunak, le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre italien Giorgia Meloni, le chancelier allemand Olaf Scholz, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le Premier ministre japonais Fumio Kishida ont visité ensemble le mémorial de la paix d'Hiroshima sur le site du bombardement atomique au début du sommet le 19 mai.

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Hiroshima, en tant que "symbole de la mémoire", proclame avec force l'inadéquation des armes nucléaires pour répondre efficacement aux grandes menaces qui pèsent aujourd'hui sur la paix et pour assurer la sécurité nationale et internationale", a déclaré le pape François.

Le pape a ajouté que "les armes nucléaires et les autres armes de destruction massive représentent un multiplicateur de risques qui n'offre qu'une illusion de paix".

"Il suffit de considérer l'impact humanitaire et environnemental catastrophique qui résultera de l'utilisation des armes nucléaires, ainsi que le gaspillage et la mauvaise allocation des ressources humaines et économiques impliqués dans leur développement. Nous ne devrions pas non plus sous-estimer les effets du climat permanent de peur et de suspicion généré par leur simple possession, qui compromet la croissance d'un climat de confiance mutuelle et de dialogue", a-t-il déclaré.

Le pape François a rappelé "l'impression écrasante" laissée par sa visite au même mémorial de la paix que celui récemment visité par les dirigeants du G7 lors de la visite du pape au Japon en 2019.

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"Me tenant là dans une prière silencieuse et pensant aux victimes innocentes de l'attaque nucléaire il y a des décennies, j'ai souhaité réitérer la ferme conviction du Saint-Siège que "l'utilisation de l'énergie atomique à des fins de guerre est, aujourd'hui plus que jamais, un crime non seulement contre la dignité des êtres humains, mais aussi contre tout avenir possible pour notre maison commune"", a-t-il déclaré.

Vendredi, les dirigeants du G7 ont publié leur toute première déclaration sur le désarmement nucléaire, en mettant l'accent sur la Russie.

"La rhétorique nucléaire irresponsable de la Russie, la remise en cause des régimes de contrôle des armements et l'intention déclarée de déployer des armes nucléaires en Biélorussie sont dangereuses et inacceptables", selon la déclaration publiée par la Maison Blanche. "Nous réitérons notre position selon laquelle les menaces d'utilisation d'armes nucléaires par la Russie, et a fortiori toute utilisation d'armes nucléaires par la Russie, dans le contexte de son agression contre l'Ukraine, sont inadmissibles.

Ils ont également critiqué les efforts de la Corée du Nord et de l'Iran pour développer des armes nucléaires et ont averti que l'expansion de l'arsenal nucléaire de la Chine constituait une menace pour la stabilité régionale et mondiale.

La Russie faisait autrefois partie du groupe G7, alors connu sous le nom de G8. Son adhésion a été suspendue à la suite de l'annexion militaire de la Crimée à l'Ukraine en 2014.

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Dans sa lettre, le pape François souligne que "la sécurité mondiale doit être intégrale, capable d'englober des questions telles que l'accès à la nourriture et à l'eau, le respect de l'environnement, les soins de santé, les sources d'énergie et la distribution équitable des biens de la planète".

"En effet, il est de plus en plus évident que dans le monde multipolaire du XXIe siècle, la recherche de la paix est étroitement liée au besoin de sécurité et à la réflexion sur les moyens les plus efficaces pour la garantir", a-t-il ajouté.