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Congrès eucharistique en RD Congo : Un archevêque présente "l'amour parfait" de la Trinité comme modèle

Les évêques catholiques de la RD Congo en procession pendant la messe marquant le début du troisième Congrès eucharistique national. Crédit : CENCO Les évêques catholiques de la RD Congo en procession pendant la messe marquant le début du troisième Congrès eucharistique national. Crédit : CENCO

L'"amour parfait" qui existe entre les trois personnes de la Très Sainte Trinité est un modèle de communion et de relation que le peuple de Dieu peut imiter, a déclaré le président de la Conférence des évêques catholiques de la République démocratique du Congo (RDC).

Dans son homélie lors de la messe d'ouverture du troisième Congrès eucharistique national dans ce pays d'Afrique centrale, Mgr Marcel Utembi Tapa a fait référence aux lectures du dimanche 4 juin, en la solennité de la Très Sainte Trinité.

"L'amour parfait entre Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit", a déclaré l'archevêque Utembi, est le type d'amour "qui doit circuler dans le peuple de Dieu rassemblé dans nos familles, notre nation, notre Église".

Le président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a ajouté : "Si nous sommes réunis pour célébrer le 3e Congrès eucharistique national, c'est pour témoigner de cet amour de Dieu".

"Il est impératif de consolider l'amour dans nos familles, notamment en renforçant les mariages, à l'image de la Sainte Trinité", a déclaré Mgr Utembi en référence au thème du Congrès national du 4 au 11 juin, "Eucharistie et famille".

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"Une famille est une histoire d'amour qui n'est jamais terminée", a ajouté l'Ordinaire local de l'Archidiocèse de Kisangani, en RDC, au cours de la célébration eucharistique du 4 juin qui s'est déroulée dans la cour de la Cathédrale Saints Pierre et Paul de l'Archidiocèse de Lubumbashi.

Il a mis en garde contre la tendance à minimiser l'amour, en disant : "Si l'amour ne circule plus dans une famille, elle se détruit elle-même".

"Il en va de même pour l'Église. S'il n'y a plus d'amour, elle s'effondre. Il en va de même pour notre nation. Si les citoyens ne laissent pas circuler l'amour, les tensions, les conflits ethniques et les guerres tribales prennent le dessus et finissent par la détruire", a souligné Mgr Utembi.

L'archevêque catholique congolais a exhorté à la confiance en Dieu qui est amour, en disant : "Dieu n'abandonne pas son peuple".

Dieu, qui se manifeste dans le mystère de la Très Sainte Trinité, a-t-il dit, est conscient de "la misère de son peuple en République démocratique du Congo dans les diverses formes de souffrance que connaît ce pays".

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"Il voit la souffrance des familles dans la guerre en Ituri et au Nord-Kivu en général, la souffrance des personnes affectées par les conflits dans l'ouest du pays, dans le territoire de Kwamouth, dans la province de Mai-Ndombe et dans le Kwilu", a déclaré Mgr Utembi.

Rappelant les victimes des inondations et des glissements de terrain qui ont fait des centaines de morts dans la province du Sud-Kivu en RDC, l'archevêque catholique a déclaré : "Dieu voit les familles qui ont tout perdu dans les inondations et les glissements de terrain. Dieu marche avec son peuple".

L'archevêque de 64 ans, qui a commencé son ministère épiscopal en janvier 2002 en tant qu'évêque du diocèse de Mahagi-Nioka en RDC, a appelé à la communion et à la coexistence pacifique à l'instar de la Sainte Trinité.

Les croyants doivent vivre en paix les uns avec les autres, signe des relations d'amour, d'unité et de communion qui existent en Dieu", a-t-il déclaré.

"Chaque fois que nous invoquons la Trinité, en faisant le signe de croix au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous communiquons l'amour de Dieu au monde", a déclaré Mgr Utembi, avant d'ajouter : "Sans l'amour de Dieu dans nos familles et dans notre pays, tout s'écroule".

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"Demandons à Dieu, par l'intercession de la Vierge Marie, de faire de ce 3e Congrès eucharistique de la RDC un succès", a imploré l'archevêque congolais au cours de la messe du 4 juin.

Le Congrès eucharistique du 4 au 11 juin est le troisième dans la nation centrafricaine après le premier qui s'est tenu à Kisantu, dans la partie occidentale du pays en 1933, suivi du deuxième qui s'est tenu dans la capitale du pays, Kinshasa, en 1980.

Dans son discours d'ouverture de la célébration du 4 juin, l'hôte du Congrès eucharistique, l'Ordinaire local de l'archidiocèse de Lubumbashi, a souligné l'importance de l'événement spirituel national en déclarant : "Cette rencontre se veut un moment de ressourcement et de revitalisation de la famille dans notre pays".

Mgr Fulgence Muteba Mugalu a fait écho au message de Mgr Utembi sur la nécessité de l'amour en déclarant : "La famille doit être fondée sur l'amour, sans lequel la société ne peut survivre".

Aujourd'hui, a ajouté Mgr Muteba, "la famille est confrontée à de nombreux défis. Elle doit faire face aux catastrophes naturelles et à l'insécurité, en particulier dans l'est du pays".

"Le défi est de comprendre dans quelle mesure la famille chrétienne africaine et congolaise peut s'appuyer sur la foi eucharistique pour se consolider et faire face aux défis auxquels elle est confrontée", a déclaré l'archevêque catholique congolais.

Le Cardinal Luis Antonio Tagle, Pro-préfet du Dicastère pour l'Evangélisation, qui est l'envoyé spécial du Pape au Congrès Eucharistique qui avait été reporté à juin 2020 à cause des restrictions du COVID-19, est attendu dans le pays le vendredi 9 juin.