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Les grands séminaires du Burundi fixent une limite aux inscriptions dans un contexte de "boom des vocations"

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Les grands séminaires du Burundi ont été contraints de réguler leurs inscriptions alors que le nombre de jeunes cherchant à entrer dans la vie sacerdotale et religieuse continue d'augmenter dans ce pays d'Afrique de l'Est.

Selon les informations recueillies par la fondation catholique pontificale et caritative Aide à l'Église en détresse (AED) International, les grands séminaires du Burundi ont fixé le nombre d'inscrits à 13 en raison de l'insuffisance de leurs ressources.

"Ces dernières années, le Burundi a connu un boom des vocations à la vie consacrée et à la prêtrise, ce qui explique le grand nombre de demandes d'inscription dans les séminaires, qui augmente d'année en année. Cependant, en raison de la mauvaise situation économique, les séminaires ne peuvent pas accepter tous les candidats, de sorte que le nombre de nouveaux candidats est limité à treize", explique Maxime François-Marsal, chef de projet de l'AED pour les pays francophones d'Afrique centrale, dans un rapport daté du lundi 24 juillet.

Maxime note que les deux tiers des chrétiens burundais s'identifient comme catholiques.

Le Burundi compte huit diocèses catholiques, dont deux sont vacants. Le pays compte quatre grands séminaires et un autre est actuellement en construction dans le diocèse de Bubanza, avec l'aide de l'AED, qui contribue également à la formation des prêtres.

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M. Maxime se félicite de la liberté religieuse dans ce pays africain dont la population est à 90 % chrétienne.

Cependant, selon le responsable de l'AED, la foi n'est pas profondément enracinée dans le pays qui continue d'embrasser un mélange de christianisme et de religions indigènes.

"Par exemple, de nombreux nouveaux mouvements religieux sont nés, mais ces communautés manquent souvent de connaissances sur la vie religieuse et la foi chrétienne en général, ce qui constitue un défi. La société, évangélisée il y a seulement 125 ans, n'a pas encore embrassé la foi chrétienne en profondeur, et continue donc à vivre selon des coutumes et des traditions issues des religions indigènes", observe Maxime.

"Le Burundi reste très attaché à ses racines culturelles", poursuit-il, avant d'ajouter : "Aujourd'hui encore, les Burundais craignent les morts, car ils pensent que leurs âmes peuvent influencer la vie des vivants".

Les Burundais continuent de pratiquer des rituels tels que la danse avec le tambour royal qui, pour eux, symbolise la fertilité, la régénération et le respect de la monarchie.

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Certains de ces rituels ont été introduits dans la liturgie, explique Maxime. "Au Burundi, le tambour est un symbole de reconnaissance, il n'est donc pas rare que les tabernacles soient placés sur des tambours. Lorsque le président du Burundi s'est rendu au Saint-Siège, il a offert un tambour au pape.

En ce qui concerne la multiplication des églises au Burundi, Maxime explique que les chrétiens aiment se réunir en petits groupes pour prier et s'entraider.

"Avec le temps, ces groupes de prière se transforment en communautés plus importantes qui décident qu'elles ont besoin d'un lieu de culte et construisent une église de leurs propres mains", explique-t-il.

Le responsable de l'AED ajoute : "Au cours de mon voyage au Burundi, j'ai visité une de ces églises construites par les fidèles eux-mêmes. J'ai été très inspiré par le fait que, bien que le Burundi soit l'un des pays les plus pauvres du monde, ses habitants sont très généreux, très engagés dans l'Église et désireux de vivre des expériences religieuses qui changent leur vie quotidienne.

Il ajoute qu'en plus de l'essor des vocations sacerdotales, plusieurs congrégations féminines exercent également leur ministère avec succès au Burundi.

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